Posté hier à 16h54.
                Lia LévesqueLa Presse canadienne             

Cette grève des travailleurs de l’usine de transformation alimentaire d’Agropur a suscité beaucoup de discussions en raison des centaines de milliers de litres de lait qui ont dû être jetés au début du conflit de travail. La grève a été déclarée le 29 juin par 250 travailleurs, membres du Syndicat central démocratique (CSD). Les modifications que l’employeur souhaite apporter aux horaires de travail sont au cœur du litige. Pour cette raison, les membres du syndicat ont décidé de se mettre en grève. Le syndicat CSD avance notamment que l’employeur souhaite que les travailleurs reprennent le travail à des moments différents selon le jour de la semaine, ce qui est préjudiciable à la conciliation travail-famille. L’employeur souhaite également allonger la durée des journées de travail de 8 à 12 heures. L’employeur aurait déposé 158 demandes touchant 32 des 33 clauses de la convention collective. L’employeur n’a pas voulu confirmer cette information du syndicat, affirmant ne pas vouloir négocier sur la place publique. Cependant, il a admis qu’il avait besoin de plus de flexibilité de la part des travailleurs pour s’adapter à des besoins parfois changeants. Aujourd’hui, le syndicat se dit prêt à mettre fin à sa grève si l’employeur renonce aux changements d’horaires qu’il veut imposer. À l’issue d’une assemblée générale qui approuverait l’idée, les travailleurs reprendraient le travail et continueraient à négocier la convention collective, suggère-t-il. “Ce que nous avons mis sur la table, c’est que si l’employeur s’engage à maintenir le statu quo à l’article 8 de la convention collective, concernant les horaires de travail, les salariés pourraient, après l’approbation de l’assemblée générale, reprendre le travail et poursuivre la négociation . de la prochaine convention collective », explique Bernard Cournoyer, conseiller syndical à la CSD. « Nous avons vu l’impact des conflits entre producteurs de lait. Nous offrons à Agropur une chance de se remettre au travail et de sortir de cette crise. C’est à Agropur de démontrer la volonté nécessaire pour régler ce conflit », a ajouté M. Cournoyer.

La direction y pense

Sollicitée pour répondre à l’association, la direction d’Agropur a indiqué qu’elle évaluait actuellement la proposition. « Comme nos membres-propriétaires, nous sommes préoccupés par le gaspillage causé par la grève, c’est pourquoi nous avons pris l’initiative et contacté le syndicat dès le 6 juillet pour leur demander d’avoir une discussion pour éviter le gaspillage. Nous avons eu de leurs nouvelles le 7 juillet et évaluons actuellement leur proposition. »