• Lire aussi : Les hospitalisations sont en hausse • Lisez aussi: Les vaccins restent essentiels contre les formes graves de COVID, les responsables de la santé américains dénoncent • Lire aussi : La pandémie de COVID-19 est loin d’être terminée, prévient l’OMS La sous-variante, surnommée “centaure”, a été signalée pour la première fois en Inde en mai et s’est depuis propagée à une douzaine d’autres pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Australie. “Il a maintenant également été détecté aux Pays-Bas”, a déclaré l’Institut néerlandais pour la santé publique et l’environnement (RIVM) dans un communiqué. “On sait peu de choses sur BA.2.75”, a précisé le RIVM, mais “il semble également qu’il peut plus facilement contourner les défenses accumulées contre le coronavirus SARS-CoV-2 grâce à de petits changements spécifiques”. La scientifique en chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Soumya Swaminathan, a déclaré la semaine dernière que l’agence surveillait de près la souche, mais qu’il y avait “des séquences limitées pour l’analyse”. Il a déclaré dans une vidéo partagée sur Twitter que la sous-variante semble avoir des “mutations dans le domaine de liaison au récepteur de la protéine de pointe … nous devons donc garder un œil là-dessus”. Il a ajouté qu’il était “trop ​​​​tôt pour savoir” dans quelle mesure la souche peut échapper à l’immunité ou à quel point elle était grave. Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé mondiale de l’Université de Genève, a déclaré à l’AFP que la propagation du BA.2.75 en Inde a montré qu’il pourrait être plus contagieux que le sous-variant BA.5, qui entraîne une augmentation de l’infection en Europe et les États Unis. “Il semble devenir la souche dominante en Inde – la question est de savoir si elle deviendra la souche dominante partout dans le monde”, a-t-il ajouté. Flahault a ajouté que les souches dominantes précédentes, telles que Delta, ont d’abord dominé le pays dans lequel elles sont apparues avant de se répandre dans le monde entier. L’expert a toutefois souligné qu’il existait une “marge d’imprévisibilité”, expliquant que le BA.2.12.1 a récemment été dominant aux États-Unis, mais que le BA.5 “a réussi” lorsque les deux se sont directement concurrencés. Flahault a ajouté que les variantes successives ont rendu plus difficile le développement d’un vaccin pour les combattre, car au moment où un sérum les ciblant doit réellement être libéré, de nouvelles souches ont pris le relais. Il était trop tôt pour connaître la gravité de BA.2.75, a-t-il ajouté. L’échantillon des Pays-Bas a été prélevé le 26 juin 2022 dans la province de Gelderland (nord-ouest), a indiqué le RIVM, qui “surveille de près la situation”. Le BA.2.75 a été répertorié le 7 juillet par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) comme “variante sous surveillance”.