En date de vendredi après-midi, on savait encore peu de choses sur les raisons de cette panne, qui a touché des services tiers — le réseau de paiement Interac, plusieurs réseaux de transport et certains services d’appels d’urgence, notamment. Un représentant d’Interac a été parmi les premiers à confirmer l’ampleur du problème auquel Rogers était confronté. “Il y a une panne dans le réseau de télécommunications d’un fournisseur de services national qui affecte la disponibilité de certains services”, a-t-il déclaré dans une déclaration écrite à Doit être. “Nos équipes techniques travaillent dur pour rétablir le service le plus rapidement possible”, a déclaré plus tard le porte-parole de Rogers, Zac Carreiro, par e-mail, sans donner plus de détails. «Nous nous excusons sincèrement auprès de nos clients et continuerons de vous tenir au courant car nous avons plus d’informations à partager, y compris lorsque le service sera rétabli. » La durée de la panne – sans précédent dans l’histoire récente des télécommunications au Canada – a suscité des réactions jusqu’au Japon, où se trouve actuellement le ministre fédéral de l’Industrie François-Philippe Champan. Il a dit cet après-midi qu’Ottawa suivait de près la situation. “Nous avons exprimé à quel point il est important que cette situation soit résolue le plus rapidement possible. Nous avons également souligné l’importance d’une communication rapide et claire de l’entreprise avec les clients concernés”, a écrit le ministre.

Manque de transparence

Cette panne “est une bonne illustration du manque de concurrence dans les télécommunications au Canada”, a expliqué le directeur du programme de maîtrise en politiques publiques de l’Université McMaster, Vass Bednar, dans une entrevue avec La Presse canadienne. Le secteur canadien des télécommunications est dominé par trois grands opérateurs — Rogers, Bell et Telus — et leur maintien dans l’industrie préoccupe depuis longtemps les experts de l’industrie. Selon Mme Bednar, le fait que de nombreux services, du 911 au transport en commun, aient été touchés vendredi matin démontre la nécessité d’accroître la concurrence dans le domaine. “Mais si les gens changent de fournisseur aujourd’hui, ou si de nouvelles options publiques apparaissent soudainement, nous ne pouvons pas faire grand-chose de plus pour le moment, à part écouter la colère et la frustration des gens”, a-t-il ajouté.

Conséquences multiples

La panne a perturbé les opérations partout au Canada, y compris les services publics. Les réseaux des opérateurs de télécommunications qui utilisent l’infrastructure de Rogers, notamment Fido et Chatr, étaient également en panne. L’interruption des services Interac a été particulièrement ressentie dans les succursales de la Société québécoise du cannabis, où les paiements d’Interac n’étaient pas fonctionnels. À Québec, le Festival d’été a également exhorté les spectateurs à “anticiper” vendredi soir en apportant une carte de crédit et de l’argent comptant, qui “seront les seuls moyens de paiement acceptés sur les sites”. À la suite de la panne, la police de Toronto et d’Ottawa a averti le public que le service 911 pourrait être affecté. La Ville de Montréal, pour sa part, a déclaré que son système téléphonique 311, qui traite les demandes des citoyens, était injoignable. Au Québec, le vélopartage a également été suspendu car le réseau Rogers ne permet plus aux terminaux de se connecter, a indiqué le Réseau de transport de la Capitale. Sur Twitter, Service Canada a écrit que “la panne chez Rogers affecte certains centres d’appels et bureaux, y compris les bureaux des passeports”. L’Agence des services frontaliers du Canada a également indiqué que certains voyageurs pourraient ne pas être en mesure de remplir leur déclaration sur l’application ArriveCAN. Vendredi à 17 heures, plus de 12 heures après le début de la panne, la situation ne semblait toujours pas s’améliorer. Avec la Presse canadienne

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