La militante de gauche Sophie Tissier a porté plainte début juillet qui sera donc examinée par l’enquête. Cette ancienne figure des “gilets jaunes” âgée de 43 ans, dénonce dans sa plainte des faits “pouvant s’apparenter à une agression sexuelle” datant du 23 août 2014 à Grenoble, prétendument commis par Eric Coquerel, qui en doute. Le délai maximum est de six ans pour porter plainte en cas d’infraction, les faits pouvant être précisés. Les enquêtes ont été confiées à la Personal Crime Squad (BRDP).
Injures, textos, gestes déplacés…
L’enquête ne concerne, pour l’instant, que la plainte de Sophie Tissier, selon deux sources proches du dossier. La militante avait expliqué à l’AFP avoir été « méprisée » par le parti La France insoumise (LFI) « pendant des années » et évoqué les « terribles conséquences » sur sa vie et sa carrière de militante des « agissements » d’Eric Coquerel. , lors d’une soirée en 2014. L’ancien “gilet jaune” s’était plaint, sur BFMTV, de “gestes déplacés, mains baladeuses” lors d’une soirée dont il organisait la fête en 2014, évoquant “un regard flatteur”, “un flirt maladroit” et un “outrageux, offensant, comportement “harcelant” de la part du parlementaire. Selon l’activiste, Eric Coquerel lui a également envoyé des SMS lui proposant de la conduire à son hôtel. Il a également affirmé avoir signalé au Comité de surveillance des violences sexuelles (CVSS) de LFI.
Eric Coquerel avec le soutien de Jean-Luc Mélenchon
La militante avait rendu publiques ses accusations contre Eric Coquerel dès son entrée le 30 juin au poste stratégique de président de la commission économique de l’Assemblée nationale. Ses accusations « ont été prononcées en temps utile[s] sans restriction, enquête ou contrôle d’aucune sorte” et “a permis” de parler d’autre chose”, a réagi le haut responsable de LFI auprès de BFMTV le 3 juillet, s’en prenant notamment à un journaliste de la chaîne. Eric Coquerel a reçu à plusieurs reprises le soutien de Jean-Luc Mélenchon. “Il n’est absolument coupable de rien” et “est l’objet d’une réputation et d’une opération politique”, s’est plaint le leader des Insumi. Le lancement de cette enquête intervient alors que LFI est sous le feu des critiques pour son traitement interne des allégations de violences sexuelles.