“Quand il a annulé l’installation de gazon pour la quatrième fois, c’est là que j’ai cru que j’étais foutue”, raconte Vanessa Attick. Ce dernier avait donné une avance de 1 750 $ à Éric Paul, propriétaire du Groupe PLBC, pour garantir le projet. Capture d’écran / group-plbc.c
Site Web de la société du groupe PLBC.
Mme Attick a d’abord contacté l’homme d’affaires sur Facebook Marketplace en mai dernier. Elle voulait mettre du gazon synthétique dans une aire de jeux pour enfants à son camping de Bromont, dont elle est propriétaire. «Je lui ai dit que nous devions faire ce rush avant la saison de camping. Chaque semaine, il y avait une nouvelle excuse. Au début la pluie. Ensuite, problème de camion. Finalement, je lui ai dit de laisser tomber et de me rendre ma caution », raconte la mère de famille. Capture d’écran / groupe-plbc.ca
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Des menaces La saga n’était pas terminée. La Bromontoise rapporte qu’Éric Paul a alors trouvé de multiples excuses pour ne pas retourner son dépôt de 1 700 $. “Puis je lui ai donné une mise en demeure”, a lancé Vanessa Attick. Elle a donc fait appel à un autre entrepreneur pour effectuer les travaux sur son terrain de camping. Par chance, il a connu le propriétaire du Groupe PLBC. « Eric Paul est son sous-traitant. Il est allé le voir et lui a dit : si tu ne paies pas l’avance de la fille, tu ne contracteras plus avec moi. Le lendemain, j’ai enfin eu mon argent », raconte Mme Atiq, encore choquée par cette mésaventure. Beaucoup de victimes Son cas n’est pas unique. Le journal a parlé à trois autres personnes qui disent avoir été trompées par Eric Paul et prétendent qu’il les a laissé tomber semaine après semaine. Il aurait disparu avec leur dépôt d’une valeur allant jusqu’à 4 000 $ sans réaliser le projet, allèguent-ils. Image gentille
Echange de SMS entre Éric Paul et ses clients. L’entrepreneur déclare ici qu’il n’est pas disponible pour installer la pelouse du client en raison d’un accident.
Vincent Colizza, un résident de Laval, dit qu’il attend toujours de récupérer ses 800 $ pour le gazon synthétique qui n’a pas été installé chez lui depuis le mois dernier. « Il a annulé le rendez-vous cinq fois avec de nombreuses excuses. Je suis déçu car la société est enregistrée et tout. […] Je voulais porter plainte à la police de Laval, mais ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire », raconte M. Colizza. Le Lavallois a envoyé une mise en demeure à l’entrepreneur, qui a depuis ignoré ses messages. Maintenant, elle envisage de le poursuivre pour les petites créances. Karine Couture, une résidente de Québec, veut également récupérer ses 2 700 $ en dépôts pour des travaux qu’elle n’a jamais effectués sur sa cour. « Je n’ai pas dormi depuis plusieurs jours à cause de cela. […] Je lui demande simplement d’honorer son contrat ou de m’indemniser », dit Mme Couture. L’homme d’affaires se défend Contacté à ce sujet, Éric Paul avoue avoir “des problèmes de gestion” avec sa nouvelle société créée en avril 2022 et soutient qu’il ne s’agit pas d’un imposteur. Cependant, il nie avoir été contraint de rendre la déposition de Vanessa Attick. Photo d’Instagram, erykpaul01
Des citoyens mettent en garde les Québécois contre un entrepreneur qui a disparu avec des dépôts de ses clients allant jusqu’à 4 000 $… sans jamais installer le gazon synthétique promis sur leur terrain. Sur cette photo : Éric Paul, propriétaire du Groupe PLBC Crédit : erykpaul01 / Instagram
“Je comprends la frustration [des clients] et tout ça. Honnêtement, je regarde l’entreprise et nous n’avons plus d’argent. Je ne sais même pas comment trouver une solution pour les rembourser », explique le propriétaire du Groupe PLBC, qui songe maintenant à déposer le bilan. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.