Portée en urgence absolue, la victime survivra. L’examen médical qui sera effectué par des médecins révélera “six blessures compatibles avec l’action d’un couteau et des fractures de l’os facial”, selon le parquet de Rennes, confirmant une information de Ouest-France. “La victime bénéficie de 30 jours d’ITT”, ajoute le procureur de la République Philippe Astruc. Affectée à la brigade d’enquête de Rennes, l’enquête aboutit rapidement à l’interpellation de deux jeunes Guyanais. L’un a 17 ans et vit au Mans (Sartes). Son ami est tout juste majeur et vit à Rennes. Il est “peu connu de la magistrature”. Les deux jeunes suspects ont été retrouvés dans le véhicule Mercedes qu’ils avaient volé à la victime. Au-delà des données très sérieuses, ce sont les raisons de l’attentat qui interpellent les enquêteurs. Le principal suspect, le jeune adulte, aurait expliqué son acte “en raison de l’homosexualité présumée de la victime”, précise le tribunal. Il a été inculpé et placé en garde à vue.
Échanger des messages et des rendez-vous
Dans la nuit du 14 au 15 juillet, la victime aurait croisé son agresseur présumé dans les rues de Rennes. Des messages ont été échangés jusqu’à ce qu’il prenne rendez-vous pour le 16 juillet. Le jeune major a admis avoir poignardé la voiture ainsi qu’à l’extérieur. Une enquête du tribunal correctionnel a été ouverte pour des accusations de tentative d’homicide en raison de l’orientation sexuelle de la victime et de vol à main armée. Le procureur a demandé sa détention provisoire. La peine est la réclusion à perpétuité. Quant au mineur, les actes criminels ne le concernent pas. Le parquet du Mans devra décider d’ouvrir ou non une procédure de dissimulation.