Un garçon de sept ans et sa soeur de 24 ans, venus avec leur famille, ont été tués lorsque plusieurs projectiles ont touché des spectateurs à quelques dizaines de mètres de la rampe de lancement, dans des circonstances qui restent floues. Un proche de la jeune femme, trentenaire, a été grièvement brûlé. Il a été transféré dans un service spécialisé de l’hôpital de Tours (centre-ouest) et ses jours ne sont plus en danger, selon le procureur d’Angers Eric Bouillard. Six autres spectateurs, dont les parents des deux victimes, ont été moins touchés. Les auditions des artisans et des organisateurs ont débuté vendredi matin, a expliqué le procureur à la presse. “J’espère que les victimes auront rapidement des réponses et que la lumière sera faite au plus vite”, a-t-il déclaré à la chaîne BFMTV. L’enquête doit chercher à établir si oui ou non toutes les mesures de sécurité ont été respectées et notamment la proximité du public avec le pas de tir, les normes ont été respectées, les règles de l’art ont été respectées”, a-t-il ajouté. Plusieurs dizaines de personnes avaient assisté au feu d’artifice en se positionnant juste derrière les clôtures entourant le stade de la ville, en face de la place principale où s’était rassemblé le gros des spectateurs, selon plusieurs témoignages. L’accident, révélé par le quotidien Courrier de l’Ouest, a été filmé et largement partagé sur les réseaux sociaux. “Nous étions une centaine de personnes à 50 mètres du pas de tir”, a expliqué à l’AFP Sandy Beauvois, 25 ans, cariste à Cholet. “Une pièce d’artillerie a peut-être touché le sol car on a vu un départ de feu sur la rampe de lancement, dix secondes plus tard une roquette est venue exploser au milieu de la foule.” “On a eu des explosions, tout le monde s’est levé pour éteindre les feux dans la végétation très sèche”, a-t-il poursuivi. “Ce n’est pas le seul projectile qui a touché la foule puisque ce n’est pas celui qui a causé les morts”, a-t-il dit. Interrogé par l’AFP sur les circonstances de l’accident, le procureur avait évoqué un “incident de tir”. Laurent Picard, venu au feu d’artifice avec ses deux filles âgées de 8 et 13 ans, a été témoin de l’accident, dont il a posté quelques images vidéo sur Facebook. “J’étais à 5/6 mètres de l’explosion avec mes deux filles, j’ai reçu des étincelles et ressenti la chaleur de l’explosion”, a-t-elle témoigné à l’AFP. “Heureusement, là où j’ai été placée, j’ai en quelque sorte agi comme un bouclier pour mes filles.” « Est-ce une fusée qui est partie de côté ou qui a explosé en tombant ? C’est arrivé si vite, je ne peux pas le dire”, a-t-il ajouté. “Il criait partout, c’était un peu la panique”, se souvient-il, encore sous le choc. « J’ai mis les filles en sécurité. Ça pourrait être nous ! Le maire de Cholet Gilles Bourdouleix, a expliqué que des membres de la sécurité auraient “conseillé aux personnes” proches du lieu de l’accident “de s’éloigner”. Selon lui, la municipalité travaille “depuis des années” avec cet artisan “sérieux”, l’entreprise bretonne HTP basée près de Rennes selon le Courrier de l’Ouest. “C’est une terrible tragédie”, a-t-il commenté.