Photo Agence QMI, René Baillargeon                   

Le ministre des Transports, François Bonnardel, et le directeur du bureau du projet du troisième lien, Dale Robinson, l’ont confirmé hier au Journal. « Cela montre que nous faisons le travail. Nous voulons réaliser ce travail qui est important pour Lévis et les Québécois. C’est un premier pas extrêmement sérieux, chercher les données scientifiques et techniques qui nous amèneront à prendre les bonnes décisions pour l’avenir », a exprimé le ministre. Une barge spécialement équipée pour effectuer des levés géotechniques est amarrée au milieu du fleuve, entre Québec et Lévis, près du secteur de traversée. Les carottes prélevées au fond de la rivière permettront d’en savoir plus sur la nature des sols dans lesquels sera creusé le futur tunnel. Photo Agence QMI, René Baillargeon
sur le Rocher Déjà, 20 puits ont été forés dans le cadre des travaux préliminaires, 13 sur la Rive-Nord, 5 sur la Rive-Sud et 2 sur le Saint-Laurent. Laurent. “Les premières preuves montrent qu’il s’agit d’un rocher sur lequel le tunnelier sera placé”, a confirmé M. Robinson.
Certains experts s’inquiétaient de la présence éventuelle d’un canyon sous-marin très profond rempli de sédiments sur le lit de la rivière le long du tracé. Selon M. Robinson, cela n’a pas été observé jusqu’à présent. Mais si le tunnelier rencontrait des gisements non consolidés, cela ne mettrait pas en péril le projet, a-t-il déclaré. « Qu’il s’agisse de sédiments ou de roches, nous sommes en mesure de faire la planification nécessaire. » La profondeur de la roche apporte des limitations supplémentaires, pour les pentes du tunnel, souligne l’ingénieur. « L’aspect géologique entre Québec et Lévis fait que, techniquement, c’est un projet qui demande une expertise de pointe. » Ces huit nouveaux puits “compléteront cette phase critique du projet”, ont déclaré les responsables. À cet endroit, la rivière a une profondeur variant de 30 à 55 mètres. Les forages sonderont à 65 et 80 mètres sous le niveau du fond marin. Ils se dérouleront de juillet à octobre. Jour et nuit La barge a été spécialement adaptée pour ce travail. Une équipe de 15 à 20 salariés y travaille. Il a des pieux d’ancrage de 75 mètres de haut et des tours de levage appropriées. Le forage se fait jour et nuit. « Autant que je sache, ce genre de forage n’a jamais été fait. C’est quand même très spécial, sur le plan technique, c’est quelque chose d’important”, a déclaré Dale Robinson. Le ministère des Transports tarde à présenter les études sur la troisième liaison. L’un d’eux, datant de 2020 et montrant l’impact potentiel du projet sur l’aménagement du territoire, reste inaccessible au public. Le ministre Bonnardel réitère qu’il rendra publics tous les détails du projet « en temps voulu ». Il promet une mise à jour annuelle au printemps. Quant au maire de Québec Bruno Marchand, qui demande plus d’informations avant de prendre position sur le projet, le ministre affirme que “l’enjeu est de rassurer”. Il promet de “répondre aux préoccupations”.

20 puits ont déjà été forés

13 sur la côte sud 5 sur la Rive-Nord 2 sur la rivière

8 puits à venir

En rivière, à une profondeur comprise entre 65 et 80 m sur le fond, de juillet à octobre 2022

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