Le petit projecteur Philips dispose également de deux haut-parleurs de 15 W connectés à un radiateur passif pour améliorer la présence des basses. Il dispose d’un système de correction trapézoïdale et d’une mise au point automatique via un capteur ToF (temps de vol). Si le Philips Screeneo U4 est propulsé par un processeur AMlogic T972, il n’héberge pas Android TV, mais une version customisée d’Android qui propose une seule application : le lecteur multimédia VLC. En revanche, il se démarque de la concurrence en intégrant deux puces Bluetooth qui permettent de connecter deux écouteurs sans fil en même temps et de contrôler le volume indépendamment. Le Philips Screeneo U4 s’inspire du défunt LG PH450UG que nous avions testé en 2017, mais aussi de l’excellent – et encombrant – ultra-petit projecteur Philips Screeneo HDP2510 de 2016. Ce Screeneo U4 était proposé via la plateforme Indiegogo pour environ 620 €, un prix plutôt correct pour un tel modèle, mais Philips cite un prix de vente final d’environ 1200 €, ce qui le rend beaucoup moins attractif.
Le Philips Screeneo U4, sa télécommande et son alimentation externe.
Qualité des images 2D
Ce projecteur est équipé d’un objectif fixe avec un rapport d’aspect de 0,25:1 et peut projeter une image de 2m en diagonale avec une chute de seulement 30,5cm. Pour effectuer nos mesures, nous avons placé le Screeneo U4 à 35cm, légèrement au-dessus de la valeur recommandée, pour obtenir une image de base de 2m qui nous permet de comparer les mesures avec celles des autres projecteurs testés. Le réglage de la mise au point est automatique, tout comme la correction trapézoïdale. Le processus est efficace et le réglage manuel est toujours possible à l’aide de la télécommande. Comme c’est souvent le cas avec un projecteur qui utilise l’oscillation, l’image n’est pas parfaitement claire. L’optique n’arrange pas les choses, car si l’image reste quasiment nette au centre, on perd beaucoup de netteté dès qu’on s’en éloigne.
Colorimétrie SDR – Mode standard Colorimétrie Delta E = 10,9 Pour obtenir la meilleure qualité d’affichage, nous avons choisi le mode Standard. Si le mode cinéma émet des couleurs plus fidèles – si l’on peut dire ainsi – avec un delta E moyen de 9,1, le gamma est complètement capricieux avec une image globalement surexposée, vraisemblablement pour faire apparaître les zones sombres. En mode standard, on obtient un delta E moyen de 10,9, une valeur très élevée loin du delta E de 3 en dessous duquel les couleurs affichées peuvent être considérées comme fidèles à celles envoyées par la source.
Gamma
1.9
Le gamma moyen (1,9) est loin de la valeur de référence (2,2). La courbe manque clairement de stabilité et les niveaux de gris sont tous surexposés. Ce processus est souvent utilisé par les fabricants de projecteurs pour augmenter artificiellement la luminosité perçue, mais au détriment de la précision des niveaux de gris.
Température
6890K
Si la courbe manque très légèrement de stabilité, la température moyenne mesurée à 6890 K est assez proche de celle rapportée au cinéma (6500 K).
Contraste
220:1
Les modèles utilisant l’oscillation de Texas Instruments ont tendance à offrir un contraste assez faible, dépassant rarement 800:1. Mais l’utilisation de LED n’aide pas beaucoup. A la cible de 1% de blanc, le contraste est mesuré à un ratio de seulement 220:1 et descend même à 110:1 à la cible de 35% de blanc, le tout avec une luminosité maximale de 19 cd/m². C’est bien loin du contraste de 1340:1 mesuré sur le projecteur laser Vava 4K UST équipé d’une puce DLP DMD de 0,47 pouce et d’un laser, du 720:1 mesuré sur le Benq W1800i à 124 cd/m². et encore plus du Sony VW290ES qui atteint 135 cd/m² avec un contraste natif de 2820:1. En pratique, le faible contraste du Philips Screeneo U4 se traduit par des noirs délavés. Cela a peu d’impact sur le visionnage d’émissions de télévision ou de sports, par exemple, mais peut être gênant avec les films. Screeneo U4 n’utilise pas de roue chromatique, mais des LED rouges, vertes, bleues et blanches pour un mélange rapide des couleurs. L’effet arc-en-ciel, visible dans tous les projecteurs utilisant une seule puce DLP, est limité. Ce phénomène, plus ou moins visible, voire pas du tout, selon les personnes et les images, se traduit par de petits arcs-en-ciel autour d’objets lumineux sur fond sombre.
Philips Screeneo U4 en action ! Le Screeneo U4 a un décalage d’entrée de 29,4 ms en mode jeu. Cela se traduit par un retard de deux images à partir de la source 60 Hz, ce qui limite la latence entre l’action du contrôleur et son effet sur l’écran. On peut donc envisager de jouer sur ce projecteur sans aucun problème. Courbe EOTF en HDR10, fenêtre 10%. Courbe de lumière HDR, fenêtre de 10 %. EOTF Lum. Maximum. : 19 cd/m²
Colorimétrie HDR
Delta E = 44
Annoncé comme compatible HDR10, ce vidéoprojecteur ne propose en réalité que la projection d’images sans pour autant respecter la norme HDR. Il faut dire que ce modèle limité en puissance doit se contenter d’une plage dynamique très réduite, ce qui annule tout l’intérêt du HDR. Si le logiciel indique que les couleurs sont complètement fausses (delta E moyen HDR 44), cela est principalement dû au manque de luminosité, ce qui signifie que les couleurs affichées ne correspondent pas à ce qui est attendu en HDR. En général, les projecteurs ont beaucoup de mal avec le contenu HDR, mais avec le Philips Screeneo U4, il vaut mieux se contenter du contenu SDR.
Fonctions et ergonomie
Le projecteur à ultra courte focale Philips Screeneo U4. Avec des dimensions de 22,3 x 12,3 x 8,1 cm, le Philips Screeneo U4 est un modèle compact qui se pose facilement sur un meuble proche du mur pour projeter son image avec sa focale ultra-courte. Le poids de 1,4 kg facilite également le déplacement d’une pièce à l’autre.
L’optique au centre est entourée par la caméra à gauche et le capteur Tof (temps de vol) à droite. A gauche, on retrouve l’appareil photo utilisé pour l’autofocus, tandis que le capteur Tof (temps de vol) à droite sert à la correction automatique du trapèze. Enfin, au centre, nous localisons l’unité optique chargée de projeter l’image.
La connectique est assez classique puisqu’elle se compose de deux entrées HDMI 2.0 dont une sur le côté, d’une sortie casque et d’un port USB 2.0 pouvant servir à connecter un périphérique de stockage ou alimenter un dongle HDMI (Fire TV Stick, Chromecast avec Google TV, etc.). Autre particularité, et non des moindres, il est possible de coupler deux appareils Bluetooth avec le U4 pour profiter du son sur deux écouteurs distincts, permettant un contrôle individuel du volume. Une fonctionnalité très pratique qui couvre partiellement le bruit de ce projecteur, qui n’est malheureusement pas silencieux.
Interface très basique. En appuyant sur le bouton d’accueil de la télécommande, vous pouvez choisir entre la source HDMI ou le lecteur multimédia. Ce dernier est simplement la version Android de VLC. gage de qualité, mais qui détonne un peu à l’heure où les concurrents tendent à proposer l’accès à des applications de streaming vidéo (YouTube, Netflix, Disney+, MyCanal, etc.). Avec ce vidéoprojecteur, il faut donc passer par un boitier externe (Shield TV, Apple TV) ou un dongle HDMI, comme Fire TV Stick ou Chromecast avec Google TV. Ce modèle ne possède pas non plus de connexion réseau (filaire ou wifi) : il faut donc installer les films sur une clé USB ou un disque dur externe pour en profiter avec VLC…
La télécommande est légère, simple et…