ENTRETIEN EXCLUSIF – La ministre de la Transition énergétique analyse les conséquences de la crise énergétique et détaille sa feuille de route sur le nucléaire et les énergies renouvelables.
LE FIGARO. – Perspective d’un embargo sur le pétrole russe et d’une coupure de leur gaz, et grande tension sur le marché de l’électricité… À quel point la situation vous inquiète-t-elle?
Agnès PANNIER-RUNACHER. – Ce qui est inquiétant, c’est d’abord la situation sur le front climatique. Ce qui est historique, c’est le paquet climat européen adopté, au bout de la nuit, le 29 juin. Ce texte est extrêmement structurant et engage, pour la France et l’Europe, un rythme d’action inédit. Enfin, la crise ukrainienne et russe nous impose un cas pratique immédiat: comment faisons-nous pour ne plus dépendre au plus vite des énergies carbonées, et pour reprendre la maîtrise de notre production et de notre consommation d’électricité.
L’hiver prochain sera critique?
Je suis d’une vigilance extrême. Il faut se mettre dans le scenario du pire, car il existe. À tout moment, la Russie peut interrompre totalement ses livraisons de gaz. Face à ce risque, nous agissons, en diversifiant nos sources d’approvisionnement…
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