Justin Trudeau a montré ses couleurs en disant qu’un plus grand nombre de voyous à l’Assemblée nationale ne changera pas ses positions sur le fonctionnement de la Fédération canadienne. Les incursions d’Ottawa dans les juridictions québécoises, l’abus du pouvoir fédéral de dépenser et l’apologie du multiculturalisme se poursuivront malgré la CAQ. Encore plus troublant, Justin Trudeau n’a pas l’intention de sévir contre le contrôle de l’immigration. Il promeut même l’audace de s’en prendre juridiquement et politiquement aux lois votées par l’Assemblée nationale du Québec. Le premier ministre du Canada n’a aucune raison de céder aux demandes de la CAQ car celle-ci n’a aucune réponse à donner face à un éventuel refus d’Ottawa de répondre aux demandes de notre gouvernement provincial. Les prochaines élections au Québec seront fondamentales pour l’avenir de la nation québécoise. Tu ne devrais pas te fermer la porte au nez ! Le PQ a besoin Le nationalisme est populaire et alimente les aspirations à une plus grande autonomie du Québec. Les kakuistes se sont réappropriés le concept qui alimentait les discours électoraux de l’Union nationale dans les années 1950 et 1960. Le slogan Égalité ou Indépendance, crié par Daniel Johnson, a certainement fait gonfler les poitrines de beaucoup de gens, bien qu’aucun d’entre eux ne se soit réalisé. On prédit que le même sort s’abattra sur la CAQ. Il ne faut pas compter sur PLQ ou QS pour faire mieux en matière d’émancipation. Les positions historiques du PLQ les placent dans la catégorie de la soumission au fédéralisme. Pour QS, les déclarations récentes sur la laïcité et son cheminement ambigu vers l’indépendance témoignent avant tout d’une préoccupation électorale. Plus de la moitié des personnes qui votent pour QS sont des fédéralistes et n’ont rien pour soutenir le nationalisme. Le PQ demeure la seule formation politique présente à l’Assemblée nationale qui appuie une véritable émancipation du Québec. Il s’avère que c’est le seul parti que les fédéralistes et le gouvernement central craignent. Sans une forte présence du Parti Québécois dans les arènes parlementaires, aucun gain significatif n’est attendu en termes d’accroissement des pouvoirs du Québec ! Pas de contournement J’ai du mal à comprendre l’engouement pour la CAQ et les politiques des années 1950 et 1960, car nous sommes condamnés à revivre le même scénario inefficace. Plusieurs lecteurs favorables au CAQ m’écrivent étonnamment que le PQ est nécessaire. Ils veulent en faire une roue de secours. Notre processus électoral est loin de nous garantir que ce sera dans le coffre de la voiture. Pour notre sécurité existentielle, il vaudrait mieux avoir les meilleurs pneus sur les essieux dès le départ. Si les nationalistes dominants et séparatistes se tournaient vers le PQ, les chances de survie de la nation québécoise s’amélioreraient !