C’est une affaire qui secoue les membres des Nupes. Mercredi dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre le député de La France insoumise (LFI) Éric Coquerel pour “harcèlement et agressions sexuelles”. Une semaine plus tôt, un ancien militant avait porté plainte contre le député qui venait d’être élu à la présidence de la prestigieuse commission des finances de l’Assemblée nationale. Un poste qui, selon Sandrine Rousseau, n’est pas en son pouvoir de tenir, pour l’instant. “Je ne pense pas qu’il doive présider les réunions de la commission économique pendant que l’enquête est en cours. Je lui ai dit”, a déclaré la députée écologiste adjointe des Nupes à France 2. Et s’il est “normal” qu’Éric Coquerel conteste les faits, “la police doit mener son enquête dans le calme” et “en toute indépendance”. “Je ne l’appelle pas à la démission”, assure Sandrine Russo. « Une fois cette enquête terminée, il pourra continuer à occuper son poste s’il n’y a rien. S’il y a une inculpation ou des poursuites judiciaires, il doit démissionner. C’est ce que j’ai demandé aux ministres concernant des événements beaucoup plus graves. Il faut ce temps, il faut respecter la parole des femmes, c’est important. Évidemment, tous les membres de Nupes ne sont pas sur la même page. Sur BFMTV, le député rebelle Adrien Quatennens estime que “les faits” visant Éric Coquerel “ne justifient pas la retraite” : “Éric Coquerel est président de la Commission économique, il y fait du bon travail et il doit continuer ce travail.” De son côté, le comité interne du parti LFI contre les violences de genre et sexuelles, créé en 2018 après la vague #MeToo dans le monde politique, s’était engagé à recevoir la plaignante pour l’entendre. “Il l’a auditionnée depuis la cellule de La France insoumise et il y aura une enquête”, a conclu Adrien Quatennens.