Publié à 12:42
                Mylène Crête La Presse             

Le chef Ghislain Picard a indiqué qu’il s’agissait d’un processus exigeant et que, par conséquent, les dirigeants autochtones du Québec devraient prendre le temps de réfléchir avant de prendre leur décision. La réforme de la Charte de la langue française approuvée en mai a fait du français la seule langue officielle et commune du Québec. Elle ne s’applique pas dans les communautés autochtones, mais elle touche tout de même plus de la moitié des élèves des Premières Nations qui, en raison d’un manque de scolarisation dans leur communauté, doivent étudier en français, même s’ils ont l’anglais ou une langue autochtone comme langue maternelle. Plusieurs d’entre eux ont donc plus de difficulté à obtenir leur diplôme d’études secondaires, soutient l’APNQL. L’impact de cette réforme a été soulevé lors de l’annonce d’une entente régionale en éducation pour 22 communautés autochtones à travers le Québec. La ministre des Services aux Autochtones Patty Hajdu et le chef Picard étaient présents. L’enveloppe s’élève à 1,1 milliard, dont 310,6 millions d’argent frais, et s’étalera sur cinq ans. Ce montant permettra aux communautés de développer un curriculum scolaire adapté culturellement, d’embaucher ou de retenir 600 enseignants et spécialistes, de mieux financer le transport scolaire, d’améliorer la réussite scolaire et d’augmenter le nombre de diplômés du secondaire. La conférence de presse a été suivie d’une cérémonie de signature de l’accord. Des leaders autochtones et des représentants du secteur de l’éducation de ces 22 communautés sont présents à la Kahnawake Survival School où se déroule l’événement. D’autres détails suivront.