14 juillet : regardez le défilé en direct Cependant, ce n’est que la deuxième fois qu’il participe à l’exercice depuis son premier quinquennat. En 2017, le président nouvellement élu refuse alors l’interview du 14 juillet, imitant son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Selon l’entourage d’Emmanuel Macron, son esprit est “trop complexe” pour cette forme de questions-réponses. Mais en 2020, changement de ton : à la fin de la première vague de Covid-19, le président reçoit deux journalistes. “Nous sortons de cette phase aiguë de l’épidémie. Le pays est profondément bouleversé, traumatisé. Je crois que ce 14 juillet a eu une tournure particulière qui justifie cet échange”, expliquait-il à l’époque. Il est alors interrogé sur la gestion de la crise sanitaire, mais aussi les accusations de viol visant son ministre Gérald Darmanin, à qui il réaffirme son soutien. “Il faut remettre l’église au milieu du village”, insiste auprès de franceinfo un responsable de la majorité. Car trois mois après sa réélection, Emmanuel Macron cherche enfin à entamer son nouveau quinquennat et à redémarrer après des semaines de turbulences post-présidentielles, marquées par le recul des élections législatives, la formation d’un nouveau gouvernement et la polémique sur l’affaire Damien Abad, le fiasco du Stade de France ou encore les Uber Files, qui seront sûrement évoqués lors de l’interview. Dans cet exercice formel de questions-réponses de 45 minutes, en direct du palais présidentiel, Emmanuel Macron entend recentrer le débat autour de son programme, réexpliquer des réformes comme les retraites et, bien sûr, évoquer l’Ukraine au niveau militaire, juillet 14 oblige. Un défilé qui devrait, en plus, honorer les pays de la rive orientale de l’Otan et les troupes françaises qui y sont déployées. Le chef de l’Etat a souligné mercredi soir devant les armées que la France était entrée dans une “économie de guerre” et il entend revenir sur cette question lors de l’entretien. Un moment que l’Elysées veut symboliquement : “Partager la flamme” est le thème du défilé 2022 : une triple référence au lien armée-nation, à la flamme de la Résistance incarnée par Hubert Germain, le dernier camarade de la Libération décédé l’an dernier, et à la flamme olympique, dont la France est désormais dépositaire jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Des Olympiens et Paralympiques feront partie du cortège. D’autres dossiers comme l’éducation, les problèmes de recrutement seront abordés, assure franceinfo son entourage. Le chef de l’Etat devra également mentionner lors de l’entretien l’emploi, le chômage, les retraites et le RSA. De quoi planter le décor, avant de s’attaquer aux projets de loi et aux réformes.