“La Russie utilise l’énergie comme une arme de guerre”, a-t-il prévenu, ajoutant que, dans ce contexte, la France, bien que moins dépendante que certains de ses voisins européens, devrait désormais “se préparer à un scénario où nous devons faire sans gaz russe tout à fait.” Si le pays a déjà commencé à augmenter ses approvisionnements auprès d’autres partenaires commerciaux – notamment la Norvège, le Qatar, l’Algérie et les États-Unis – et que les stocks sont en bonne voie pour atteindre l’objectif de 100 % cet automne, cette diversification ne suffira pas à assurer des hivers paisibles. à venir, sans coupure de courant.
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Afin de réduire les besoins en gaz naturel et en électricité, Emmanuel Macron appelle pour la première fois à un changement de comportement. Comment? Allant et “par l’exemple et la responsabilité”, a-t-il insisté, appelant les administrations publiques et toutes les entreprises qui peuvent consommer moins, en faisant attention à l’éclairage la nuit par exemple. « Je crois en la responsabilité collective », a déclaré le président – qui est resté vague sur les restrictions qui pourraient accompagner ces incitations à consommer moins. Avant de préciser que ce plan nécessitera “nous organisons nos vies différemment et [de] favoriser le lissage des pics de consommation qui mettent les réseaux d’énergie sous tension ».
Ces propos tenus le 14 juillet sonnent à la fois comme un appel à la mobilisation générale et comme une préparation des esprits. Déjà, le 23 juin, Elisabeth Borne, Première ministre, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, ont dévoilé la marche à suivre. Il s’agit “d’une réduction de 10% de la consommation d’énergie en deux ans par rapport à 2019”. À cette fin, le gouvernement a créé trois groupes de travail dans l’administration, les entreprises et les entreprises ouvertes au public dans le but d’établir des mesures pour atteindre cet objectif.
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Écart
Malgré l’urgence climatique, la France n’est pas en pointe sur le sujet. En Allemagne, par exemple, le Bundestag a récemment voté en faveur d’un plan d’économies qui comprend, entre autres mesures spécifiques, la limitation du chauffage à 20°C en hiver dans les bureaux individuels. Dans son allocution, Emmanuel Macron a justifié cette différence par une moindre dépendance hexagonale aux énergies fossiles russes. Au milieu des contrastes, mais aussi dans le domaine des affaires, l’impatience se fait déjà sentir. Il vous reste 28,4% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.