La menace se précise pour Tadej Pogacar. Cette menace ne vient pas face à Lennard Kämna, devancé de 11 petites secondes au classement général grâce à une grosse échappée mardi entre Morzine et Megève. Si le Slovène voit l’étau se resserrer, c’est à cause des cas de Covid qui se multiplient à l’entraînement de la Team UAE Emirates. Lire aussi : Des résultats faussés dans le Tour ? Après Matteo Trentin, contraint à l’abandon avant le départ et remplacé par un Marc Hirschi hors de forme, et le Vegard Stake Laengen, ce sont bien George Benett et Rafal Majka qui ont été testés positifs mardi. Et tandis que le grimpeur polonais a pu rester dans la course grâce à sa faible charge virale, son homologue néo-zélandais a dû faire ses valises, laissant Tadej Pogacar avec seulement cinq coéquipiers.

Si je l’ai, je me retire de la course

Surtout, le double vainqueur du Tour de France risque de ne compter que sur Rafal Majka et Brandon McNulty quand la route monte. Une situation forcément préoccupante pour le Slovène. « Nous sommes assez isolés tout le temps. Au sein du groupe, nous prenons nos précautions et chacun dort dans une chambre différente. Mais il est impossible de ne pas prendre de risques, a-t-il confié dans des propos diffusés par L Dernière Heure. Déjà, nous passons beaucoup de temps en contact étroit avec les autres coureurs pendant la course. Et puis on roule souvent très près de nombreux spectateurs qui se rassemblent sur le bord des routes. C’est vraiment dommage qu’un autre gars ait dû quitter le Tour. Mais George (Bennett) et Stake (Laengen Vegard) étaient des cibles à haut risque car ils n’avaient pas encore Covid. J’espère que ça s’arrêtera maintenant.” Lui-même a déjà été testé positif en début d’année et peut donc espérer que s’il se recontamine, il aura une charge virale qui lui permettra de continuer la course. Pourtant, le capitaine de la Team UAE Emirates l’assure : il quittera la course quoi qu’il arrive. “Si je l’ai, je me retire de la course et je rentre chez moi. Que j’aie le maillot jaune ou non”, a-t-il déclaré. Des propos qui ont sans doute donné des sueurs froides à ses dirigeants. A lire aussi : Pogacar, le grand inquiet Jalabert, le grand poing polémique d’Hinault