Les masques vont-ils redevenir obligatoires en France, du moins dans les transports dans un premier temps ? La question est sur toutes les lèvres, surtout après que le maire de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrozzi a décidé de la rendre à nouveau obligatoire mercredi 6 juillet. Mais deux jours plus tard, le tribunal administratif avait suspendu la mesure, jugeant qu’il n’y avait pas de “raisons impérieuses” dans la situation actuelle. Du côté du gouvernement, l’affaire est réglée pour l’instant, a expliqué Olivier Véran, son porte-parole, lors du Grand Jury sur RTL ce dimanche. Une décision qui va dans le sens des propos tenus par son successeur au ministère de la Santé, François Brun. Lire aussi – “Il n’y aura pas de mesure nationale obligatoire” pour l’utilisation du masque dans les transports, assure Élisabeth Borne

Aucune obligation mais vigilance

Ce dernier était défavorable à une obligation de transport, tout en la soutenant. Interrogé à ce sujet, le représentant du gouvernement estime que les Français ont déjà repris l’habitude de le porter, “vous aurez remarqué que c’est le retour du masque sur tous les visages”, a-t-il déclaré malgré les visages dubitatifs de ses interlocuteurs dans le Grand Jury. Mais la raison est la même, la précaution s’impose : “Le virus circule de plus en plus, on est dans une période où il faut être encore plus prudent et les Français ont intégré que, quand le virus circule, ils ont des cas en l’environnement, et ils ne veulent pas tomber malades, c’est ainsi qu’ils se protègent. » ️Coronavirus : “Il n’est pas nécessaire de ramener l’usage du masque dans la loi”, affirme Olivier Véran (@olivierveran) tout en appelant à la vigilance. #LeGrandJury pic.twitter.com/zeAq1wYO7H – Le Grand Jury (@LeGrandJury) 10 juillet 2022 Alors, même si l’épidémie repart, on n’a pas besoin de remettre le masque sur la loi”, a souligné Olivier Véran ce dimanche. Autre argument mis en avant par l’ancien ministre de la Santé : le fait que la France soit l’un des “pays les plus vaccinés au monde”. “Nous sommes un pays très bien vacciné […] Pour un nombre de cas donné, il y a moins de cas graves et moins de risque de saturation hospitalière. Tous ces paramètres font qu’aujourd’hui nous n’estimons pas nécessaire de réécrire les obligations dans la loi. Mais s’il n’y a pas d’obligations, la “vigilance” ne doit pas être réduite. A lire aussi – Covid-19 : la variante Omicron signale la fin de la “super-immunité” ?

Vacciner les plus vulnérables

Le 7 juillet, le président du Conseil consultatif sur la stratégie vaccinale contre le Covid-19, Alain Fischer, expliquait à BFMTV qu’il n’était pas “contre l’obligation du port du masque” car c’est un “acte de civisme”. L’appliquer serait aussi “une façon de marquer les esprits” et aurait du sens dans certains lieux fermés comme le travail et les transports. Avant-hier, le Premier ministre avait recommandé de le mettre dans ces fameux lieux fermés, niant toute obligation. Il avait encouragé les personnes les plus vulnérables à se faire vacciner. Un appel répété dans nos colonnes par Arnaud Fontanet, professeur d’épidémiologie et membre du Conseil scientifique : « La vaccination reste le principal avantage pour protéger les plus vulnérables, même si les injections sont répétées. »