Le chef du parti d’extrême droite a d’abord pris soin de féliciter, ironiquement, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour avoir “fait un pas” vers le RN en disant vouloir autoriser l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’une faute grave par la justice. Dans un entretien au Monde samedi, ce dernier avait en effet déclaré : “Aujourd’hui, un étranger qui a commis des faits graves ne peut être expulsé s’il remplit certaines conditions, comme arriver sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. Nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’une infraction grave par les tribunaux, quel que soit son statut sur le territoire national. » Et Marine Le Pen s’en réjouit : “Nous défendons cette mesure depuis des décennies. (…) Nous pouvons déjà vous dire que nous voterons en faveur de cette mesure demain. » Et le chef du gouvernement de répondre à son tour : « Vous n’aviez pas lu le programme du candidat Emmanuel Macron puisque cette mesure existait. »

“Mon ADN s’appelle la Démocratie”

“Ma méthode est d’écouter et de respecter tout le monde, de ne pas être d’accord avec tout le monde”, a-t-il ajouté, avant de poursuivre : “Je ne poursuivrai pas les voix du Rassemblement national. (…) Madame Le Pen, il y aura toujours quelque chose qui se mettra entre nous, ça s’appelle des valeurs. Mon ADN s’appelle Démocratie. » “Je vous le répète, Madame Le Pen, mon identité, c’est la liberté, c’est l’égalité, c’est la fraternité, c’est la laïcité. Et en tant que Premier ministre, je veux rassembler autour de ces valeurs et seulement autour d’elles », a déclaré le Premier ministre, concluant : « Et ces valeurs, Madame Le Pen, vous pouvez essayer de vous les approprier, j’en suis convaincu. que vous ne partagez pas réellement. » En retour, le vice-président du RN Jordan Bardella a déploré que Mme Bourne “décape des perles, des platitudes quand elle parle des valeurs de la République” et qu’”il n’y a rien derrière”. “Si nous ne remettons pas en cause la politique d’immigration qui a dérapé en France, nous ne pourrons pas éliminer l’insécurité. Les insultes de l’exécutif ne nous empêchent pas de dormir”, a-t-il insisté auprès de BFMTV.