Geyoro, Reine de la Terre du Milieu

La star de la rencontre, c’est elle. Auteure d’un triplé, élue meilleure joueuse du match, Grace Gegioro a jeté son talent sur la pelouse du New York Stadium et a prouvé qu’elle était l’élément clé du milieu de terrain français. “Je suis satisfait de mon match, j’ai réussi à prendre beaucoup de risques, à être efficace”, a expliqué le joueur du PSG en conférence de presse. “Grace a parfaitement dirigé cette équipe, qui a commencé fort et bien”, a résumé sa coach, Corinne Diacre. Alors qu’elle avait raté les deux matches de préparation en raison d’une blessure mineure, Geyoro, qui avait « à cœur de bien débuter » le tournoi, a travaillé dur pour être à égalité dès la première rencontre avec l’Italie. Le défi est réussi.

L’attaque a répété ses étapes

Face au Parisien, la ligne offensive contre les Transalpins était surtout visible. Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino ont toutes les deux trouvé le fond des filets, tandis que Candidiatou Diani, imparable en début de match, a provoqué les situations de surnombre sur les deux premiers buts tricolores. “On se connaît bien maintenant, surtout les attaquants, donc on a cette capacité à trouver des espaces et à concrétiser les actions”, a souligné Grace Geyoro. Après les matchs fleuves contre le Cameroun et le Vietnam, les trois attaquants ont prouvé qu’ils savaient être décisifs aussi dans les grands rendez-vous. ⚽️⚽️⚽️⚽️⚽️ Ils ont fait le show ce soir ✨#FiersdetreBleues #FRAITA pic.twitter.com/12jGokWwzL — Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) 10 juillet 2022

Une tension à parfaire

L’un des doutes avant le début de la rencontre concernait la capacité des Bleues à accepter la concurrence et l’intensité, après deux matches amicaux assez légers. Sur gazon, le Français a commencé par un récital, avant de ralentir en seconde période. “On s’est détendu, il y avait moins de mouvement, il va falloir l’éteindre lors des prochains matches”, a reconnu Eve Périsset. “Ce n’est pas parce qu’on ne leur dit pas dans le vestiaire de rester concentrés, avec les mêmes intentions”, sourit Corinne Diacre. La sélectionneuse a toutefois voulu lever tout doute sur la forme physique de ses troupes : “Ils sont bons à cet égard, ils ont bien travaillé, ils ont bien récupéré.”

La défense a encore besoin d’être rassurée

C’est le domaine qui peut causer des inquiétudes. Derrière les poussées offensives, la défense française s’est montrée plus combative. Parfois rattrapés par les rares attaques italiennes, les quatre arrières n’ont pas atteint le niveau du reste de l’équipe, avant de craquer dans le dernier quart d’heure. “C’est dommage d’encaisser un but, c’est le point négatif de la soirée”, a reconnu sans détour Eve Perisset. Cette instabilité tient aussi aux compositions différentes des dernières rencontres, avec l’absence et après le retour de Wendie Renard, et aux difficultés de Corinne Diacre à départager Griedge Mbock et Aïssatou Tounkara pour accompagner la capitaine sur l’axe. “Je dois faire des choix, la configuration d’Aisatu ce soir a été soigneusement pensée et je pense qu’elle a fait une course décente”, a assuré l’entraîneur. Allons-nous donc vers une certaine stabilité ? Le match face à la Belgique jeudi apportera un premier élément de réponse.