Les coureurs “méritent un peu plus d’attention et de respect”, a-t-il réagi, interrogé par l’AFP. “Je ne comprends même pas pourquoi on se pose la question. Si on avait affaire à des animaux, on ne se poserait pas la question de les mettre dans de bonnes conditions”, a-t-il ajouté, rappelant que l’abreuvement des rues mobilise un nombre limité de l’eau. Cette technique est utilisée depuis plusieurs décennies pour éviter les plaques de goudron fondu qui pourraient être dangereuses pour la course. “Monsieur Route” de l’Assemblée des départements de France, André Bancala, a expliqué que l’arrosage de la route du Tour dimanche depuis l’ouvreur, dit “Gros Léon”, avait nécessité au total 300 litres d’eau. Cette quantité correspond à l’équivalent de trois baignoires, selon un comparatif de l’AFP, et bien en deçà des 10 000 litres d’eau que l’agence prévoit d’utiliser. “Depuis le début du Tour, nous sommes intervenus en trois étapes pour cette raison, a ajouté André Bancala. Le Gros Léon peut contenir 2.000 litres d’eau et, à une semaine de l’arrivée, les réservoirs sont encore à moitié pleins”. Marc Madiot s’est également exprimé sur l’avenir du Tour et du cyclisme. Elle suggère notamment d’envisager des mesures anti-thermiques pour le bien-être des coureurs en raison de la hausse des températures. Le PDG de Groupama-FDJ a évoqué plusieurs pistes, comme la modification du calendrier des courses ou l’aménagement des parcours avec “des points d’eau pour les coureurs”. “C’est la première fois que je suis confronté à des situations aussi dangereuses”, a déclaré le patron de l’équipe de France, qui a fait son premier tour en 1982. “C’est clair qu’on ne pourra pas enchaîner des journées comme hier. [dimanche]. Vous pouvez le faire une fois mais pas tous les jours. Cela vaut la peine d’y réfléchir”, a-t-il conclu.