«Un plan de sobriété énergétique» loin de faire l’unanimité. Hier, lors de son interview donnée à TF1 et France Télévisions en marge du défilé du 14-Juillet, Emmanuel Macron a invité les Français à faire la «chasse au gaspillage énergétique» pour «consommer moins». Avec, à la clé, une batterie de mesures qui pourraient rapidement être mises en œuvre pour «accélérer la réponse» face défi énergétique.
«Pas fondamentalement grave» de se passer du gaz russe, selon Sébastien Chenu
«On va demander à tous nos compatriotes de s’engager» dans ce plan, a précisé le président de la République. «Il ferait bien de commencer lui-même par éteindre les lumières de l’Élysée» lui a répondu ce matin Sébastien Chenu sur Cnews. Pour le vice-président Rassemblement national de l’Assemblée nationale, ce ne serait «pas fondamentalement grave» si la France devait se passer du gaz russe, car le pays n’en est «pas dépendant», selon lui. À lire aussiCe qu’il faut retenir de l’interview du 14 juillet d’Emmanuel Macron À VOIR AUSSI – Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron À gauche, l’écologiste Sandrine Rousseau ne paraît pas plus convaincue par la mesure. «Oui, il faut de la sobriété, mais il faut passer aux actes», a demandé la députée sur le plateau de France 2. «Quand [Emmanuel Macron] dit qu’il faut éteindre les lumières à 19 heures, j’ai envie de lui dire que ce n’est pas tout à fait ça la sobriété,» en allusion à la volonté du président de «faire attention collectivement le soir aux éclairages qui sont inutiles».
Adrien Quatennens dénonce «un quinquennat d’irresponsabilité écologique»
Pour Adrien Quatennens, l’annonce de ce plan «relève plutôt de l’astuce politique». Rappelant sur BFMTV que l’État français avait été «condamné deux fois pour inaction climatique» par le passé, le député La France insoumise qualifie le premier mandat d’Emmanuel Macron comme «un quinquennat d’irresponsabilité écologique». Les propos d’Emmanuel Macron s’inscrivent dans la continuité d’une série de concertations annoncées le 23 juin dernier par la première ministre Élisabeth Borne et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher sur le sujet de la sobriété. L’objectif ? La réduction de 10% en 2024 de la consommation d’énergie des administrations publiques, du secteur privé et des établissements recevant du public, par rapport à l’année 2019. À VOIR AUSSI – Énergie: la menace d’une rupture des approvisionnements russes est «crédible», juge Élisabeth Borne