La hausse des prix (hors tabac) entre mars et juin pour les 20% des ménages les plus pauvres a en effet atteint 2,01%, l’indicateur qui sert de base au déclenchement des revalorisations automatiques du SMIC, précise l’Insee. Il s’agit de la quatrième augmentation du Smic en moins d’un an, la dernière étant intervenue le 1er mai, en hausse de 2,65 %. Pour un travailleur à temps plein, le salaire minimum mensuel devrait donc augmenter d’environ 26 € net pour atteindre environ 1 328 €.
Les prix de l’énergie et de l’alimentation en hausse
Outre la revalorisation annuelle au 1er janvier, le Smic augmente mécaniquement en cours d’année du montant de l’inflation pour les 20% des ménages aux revenus les plus faibles, si celle-ci dépasse 2% par rapport à la dernière augmentation. En juin, la hausse des prix est due à la nouvelle accélération des prix de l’énergie (+33,1 % sur un an après +27,8 % en mai), de l’alimentation (+5,8 % après +4,3 %) et dans une moindre mesure des services prix (+ 3,3 % après + 3,2 %), précisions INSEE. En revanche, les prix des produits industriels ont ralenti (+2,5 % après +3 %). L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) est restée stable sur l’année à +3,7%, tandis que l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, a augmenté de 6,5% sur un an, après +5,8 % en mai.
Doublement “possible” du facteur Livret A
L’invité de franceinfo François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a estimé qu’un doublement du taux du livret A, de 1% à 2% à partir du 1er août, était “probable”, tout en écartant un geste extraordinaire. “Comme l’application de la formule (qui prend principalement en compte l’inflation, ndlr) conduit à une augmentation significative du Livret A, et plus encore du LEP (Livret d’épargne populaire), il y a, à nos yeux, aucune justification pour faire un grand geste supplémentaire », a-t-il expliqué.