Cigéo a pour objectif d’enfouir, sous 500 mètres d’argile, les déchets nucléaires dits de « moyenne et haute activité à vie longue », c’est-à-dire les plus dangereux, sur des terrains couvrant les départements de la Meuse et de la Haute-Marne. Afin de préparer ce projet, un laboratoire souterrain a été mis en service sur ce site en 2000 par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Lire aussi l’article de l’abonné
Attendue depuis plusieurs mois, cette déclaration d’utilité publique (DUP) est, selon l’Andra, une “étape significative”. « C’est un choix d’avancer, de se responsabiliser, d’assurer aux générations futures qu’elles ne seront pas laissées sans option de gestion des déchets dans un monde de plus en plus incertain », explique Pierre-Marie Abadie, directeur général de l’Andra. C’est tout cela et rien que cela : le DUP n’est pas un permis de travail et ne préjuge pas des décisions futures. » Ce décret, en effet, ne constitue pas un accord au démarrage de la construction du centre d’enfouissement actuel, qui sera construit à côté du laboratoire actuel. L’Andra prévoit de demander un permis de construire d’ici la fin de l’année, ce qui déclenchera une enquête pluriannuelle de l’Autorité de sûreté nucléaire. A la fin de celle-ci, les travaux de construction pourraient vraiment commencer.

Les clubs veulent porter plainte

Cependant, la déclaration d’utilité publique aura des conséquences spécifiques. Il permettra d’aligner les documents d’urbanisme sur les besoins du projet et de lancer des travaux préparatoires, comme la rénovation d’une voie ferrée, l’installation d’un transformateur électrique, le déplacement d’un rond-point ou le renforcement de l’alimentation en eau potable. “La DUP ne dispense pas ce projet de démarches administratives”, précise Pierre-Marie Abadie. Vous avez lu 57,11% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.