On rappelle qu’axant sa campagne sur le pouvoir d’achat, « la redistribution et la protection sociale », Marine Le Pen s’est qualifiée pour la deuxième fois au second tour de l’élection présidentielle, recueillant 23,2 % des suffrages. Mais le programme économique et budgétaire du candidat a toujours eu les principales attaques de la Macronie et les critiques de la grande majorité des économistes. Ce dernier a pointé, entre autres, un programme trop cher, mal chiffré et hors de contrôle pour les finances publiques et la dette, à un coût proche du « any cost » pour le pouvoir d’achat. Dans son programme, il y avait surtout “0% de TVA sur un panier de 100 produits de première nécessité”, comme “des fruits et légumes, de l’huile, du pain, des pâtes ou des couches pour bébé”. Manque à gagner estimé pour les caisses de l’Etat ? 3,5 ou 4 milliards d’euros par an, selon le candidat qui financerait ce geste fiscal avec une surtaxe sur certaines sociétés cotées. Un ancien consultant de la Cour des comptes, cité par Le JDD, a estimé la mesure à 11 milliards pour seulement 50 produits. “Une baisse de la TVA sur les couches pour bébés permettrait d’économiser, au mieux, 3 centimes par paquet pour le consommateur, mais ferait perdre 240 millions aux finances publiques”, a-t-il ajouté. Il propose également la réduction – très coûteuse pour les finances publiques – de la TVA de “20 à 5,5%” sur “le carburant, le fioul et l’électricité”, qu’il veut financer par un “impôt sur les bénéfices excédentaires”. Des mesures qu’il a encore rapportées ce dimanche sur BFMTV. “Nous avons déposé un amendement en commission des finances sur le sujet”, a-t-il déclaré, alors que les députés examineront cette semaine le projet de loi sur le pouvoir d’achat dans différentes commissions, avant son vote en demi-cercle à partir du 18 juillet. Marine Le Pen a également indiqué que les députés RN voteraient en faveur d’un nouvel allégement fiscal pour les heures supplémentaires, une mesure à laquelle le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est dit ouvert. A voir aussi sur Le HuffPost : Des députés RN, des députés comme les autres ? Nous avons demandé à leurs collègues