Posté à 12h00
                Émilie Bilodeau La Presse             

Cet avis, très attendu en France, confirme les conclusions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui classait en 2015 les viandes transformées comme cancérogènes. “Ces nitrites servent à stabiliser la couleur et la saveur des viandes”, explique Stéphanie Côté, nutritionniste active sur Instagram et TikTok. Ils prolongent la durée de vie des charcuteries, ajoute-t-il, et empêchent la croissance de bactéries telles que Clostridium botulinum qui cause le botulisme, une maladie paralytique rare mais grave. Les députés français ont voté, en février dernier, en faveur de la réduction des quantités maximales autorisées d’additifs nitrites dans les charcuteries, sans aller vers une interdiction totale. Le texte a été proposé par le député centriste Richard Ramos, qui y voyait une “réponse concrète à la malbouffe qui touche principalement les plus pauvres”. A l’époque, le ministre des Affaires parlementaires Marc Fesneau, aujourd’hui ministre de l’Agriculture, s’inquiétait du “danger d’un régime à deux vitesses” alors que certaines épiceries fines développaient des produits sans nitrite mais plus chers. Le ministre a cependant préféré attendre les conclusions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avant de légiférer sur les quantités de nitrites et de nitrates autorisées dans les charcuteries. Mardi, quelques heures après la publication de l’avis, le gouvernement a annoncé un “plan d’action” visant à réduire ou éliminer l’utilisation d’additifs nitreux “dans tous les aliments lorsque cela est possible sans conséquences pour la santé”, selon un communiqué. des Ministères de la Santé et de l’Agriculture. Le plan d’action sera présenté à l’automne par le Parlement. La Ligue contre le cancer a de nouveau appelé mardi à l’interdiction des additifs à base de nitrite. La Fédération française des bouchers, a qualifié l’avis de l’Anses d’”équilibré”. “Nous sommes le pays au monde où nous utilisons le moins d’additifs, avec le Danemark. Nous avons déjà commencé à réduire le taux d’additifs et nous continuerons à le réduire”, a déclaré à l’AFP son président, Bernard Valat. Au Canada, la Société canadienne du cancer a rappelé que manger de la viande transformée augmente en réalité le risque de cancer du côlon, mais aussi de l’estomac, du pancréas et de l’œsophage. Au Canada, environ 1 200 cas de cancer ont été attribués à la consommation de viande transformée en 2015, et si les Canadiens réduisaient leur consommation à une demi-portion par semaine, nous pourrions prévenir environ 16 600 cas de cancer d’ici 2042. Jack-Malcolm Samedi, directeur des communications de la Société canadienne du cancer La nutritionniste québécoise Stéphanie Côté rappelle que l’OMS et Santé Canada recommandent déjà de réduire la consommation de viandes transformées. “C’est toujours le même message. Oui, il vaut mieux limiter la charcuterie et choisir une alimentation variée”, rappelle-t-il. “Il n’y a pas que des sandwichs au jambon dans la vie ! Il existe de nombreuses autres options », ajoute-t-il. La nutritionniste parle de viandes grillées, de poissons, de pâtés de légumes, de tartinades de légumineuses et de tofu. Avec l’Agence française

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			26 900 Nombre de Canadiens ayant reçu un diagnostic de cancer du côlon en 2020 			 			source : Santé Canada 		 				3e Le cancer du côlon est le 3e cancer le plus répandu au Canada 			 			source : Santé Canada 		     


		source : Santé Canada 		
			3e Le cancer du côlon est le 3e cancer le plus répandu au Canada 			
		source : Santé Canada