Publié à 12h25
Lila Dussault La Presse
Cette annonce fait suite à la demande écrite de plus de 300 médecins au début juillet demandant au Collège des médecins d’appuyer la position de Santé Canada sur l’accès à la pilule abortive. Le Québec était, jusqu’à jeudi, la seule province canadienne où une formation spéciale était exigée des médecins pour prescrire des médicaments permettant l’avortement à moins de 9 semaines de grossesse. De plus, une échographie de datation pour déterminer le nombre de semaines de grossesse devait être faite au Québec jusqu’à jeudi, même si la mesure avait été assouplie pendant la pandémie. Et ce, alors même que Santé Canada avait retiré l’exigence d’une telle procédure dès 2019. Rappelons qu’il existe deux façons d’obtenir un avortement en début de grossesse au Canada : la méthode chirurgicale, pratiquée en clinique, ou la méthode médicale (pilule abortive). Cela peut interrompre une grossesse de 9 semaines ou moins après la prescription d’un médicament appelé Mifegymiso. « La récente décision de la Cour suprême d’Amérique sur l’avortement a remis sur le devant de la scène la question de l’accès à la pilule abortive au Québec, souligne le Collège des médecins dans un avis rendu public jeudi. Cette question est à l’étude au Collège depuis janvier dernier afin de mettre à jour les consignes actuelles et de favoriser l’accès à ce médicament, à la lumière des données recueillies et analysées sur l’utilisation de la pilule abortive. » Plus de détails à suivre.