Une décision qui ne passe pas. La mairie de Paris a annoncé la décision de la préfecture de police de libérer la police nationale du dispositif de sécurité du Champ-de-Mars pour le feu d’artifice du 14 juillet. Il affirme avoir été informé de cette décision mercredi, un jour avant l’événement. Invité de BFM Paris Île-de-France, Emmanuel Grégoire, premier adjoint au maire de Paris, dénonce une “mauvaise décision” et pointe du doigt Didier Lallement, le préfet de police de Paris. “On constate qu’il y a beaucoup de sensibilité et peut-être même d’amateurisme de la part de la préfecture de police, et plus précisément du préfet de police, pour changer un dispositif qui a fait ses preuves années après années”, explique Emmanuel Grégoire.
“Nous ne jouons pas la sécurité”
Il rappelle que ce dispositif “robuste” a fait ses preuves depuis des années et que la police nationale est “nécessaire” en cas de tentative d’envahissement du Champ-de-Mars où sont traditionnellement placés quatre portillons d’entrée et plusieurs points de filtrage. “Deux mois après le Stade de France et le fiasco qui s’est produit, le changement de dispositif à la veille d’un si grand événement est un peu incompréhensible. Peut-être est-ce lié au contexte d’incertitude sur la gouvernance de la préfecture de police”, estime Emmanuel Grégoire. . à BFM Paris Île-de-France, tandis que Didier Lallement va bientôt quitter son poste. Et il ajoute : “Mais on ne joue pas avec la sécurité des Français, les nombreux touristes qui viendront demain soir”, confirme Emmanuel Grégoire à BFM Paris Île-de-France.
“Péché d’orgueil”
Pour la mairie de Paris, cette mesure a été prise “par péché d’orgueil” et serait “une décision solitaire” par Didier Lalemaine, le préfet de police de Paris qui doit quitter son poste le 20 juillet. “Nous avons toutes les indications, y compris de sources au sein de la préfecture de police, qu’il s’agit d’une décision solitaire qui a ébranlé un dispositif qui a fait ses preuves depuis des années. A tel point qu’on se demande s’il ne s’agit pas d’une forme de vengeance, d’un coup d’humeur de la part du préfet de police”, insiste l’adjoint à la maire de Paris. La municipalité de Paris demande dans un courrier au ministère de l’Intérieur d’agir “en urgence” pour débloquer cette situation. Si la police nationale n’est pas mobilisée, la mairie devra ajuster son dispositif, qui se compose actuellement de 250 agents de sécurité privés et de la police municipale. Cependant, Emmanuel Grégoire insiste sur le fait qu’il n’y a “absolument aucun risque” d’annuler le feu d’artifice, que le préfet de police de Paris revienne ou non sur sa décision.
La préfecture de police répond
De son côté, la préfecture de police de Paris a répondu sur Twitter mercredi après-midi, affirmant qu’elle ne “se désengageait pas”, qu’elle “assurait pleinement ses missions anti-terroristes et anti-criminalité avec 1.500 policiers et gendarmes mobilisés” et “renforçait son dispositif”. “. lutter contre la criminalité avec 500 employés dévoués ». “La préfecture de police soutient également les agents de la ville qui sont chargés de filtrer les spectateurs sur le Champ-de-Mars, pour empêcher toute incursion malveillante ou terroriste”, explique-t-il. Avant la résiliation : “Il appartient à la ville de Paris, organisatrice de la manifestation, d’assurer la gestion des accès pour les spectateurs souhaitant assister au feu d’artifice.”