Environ 700 personnes ont quitté la communauté en train pendant la nuit et environ 500 autres personnes ont été évacuées samedi matin, selon la chef des Premières Nations Lorna Bigetti. Le train dépose les évacués plus au sud au village de Sherridon, accessible par la route. Ils sont ensuite acheminés par train vers Winnipeg, Flin Flon, Thompson ou Le Pas. La Croix-Rouge canadienne est responsable des évacués. Le président et chef de la direction de la Keewatin Rail Company, Anthony Mayham, affirme qu’il n’a pas tardé à aider la Première Nation. La fumée a rendu le ciel orange jeudi près de la Nation crie de Mathias Columbus. Photo : Association des pompiers professionnels de Thompson/Facebook Nous nous sommes sentis obligés, notre train était la seule issue pour ces membres de la communauté. Nous avons décidé de redonner avec l’aide d’autres entreprises, nous nous sentions obligés d’aider les communautés que nous servons, explique-t-il. Environ 300 personnes attendent toujours de quitter Pukatawagan et Mme Bighetty pense que tout le monde sera évacué à 18 heures. Le chef et son équipe font du porte-à-porte pour s’assurer qu’il n’y a plus personne chez elle.

La pression s’apaise enfin pour les déplacés

La secrétaire du bureau de l’infirmière, Charmaine Greene, fait partie des évacués de Pukatawagan qui sont arrivés à Winnipeg. Ça a commencé il y a deux jours, explique-t-il. On a reçu des appels, on a reçu des noms de personnes pour commencer à organiser l’évacuation en comptant les cas prioritaires, comme les personnes souffrant de problèmes respiratoires. À l’approche du feu et de la fumée, l’ordre a été donné d’évacuer. Charmaine Greene a quitté la communauté dans un petit avion qui l’a emmenée à Winnipeg. “C’était terrifiant.” — Une citation de Charmaine Greene, libérée Mme Green a une pensée pour ceux qui sont encore là. Deux de mes collègues, les travailleurs de première ligne, les pompiers, nos infirmières, le chef et les conseillers sont toujours là, dit-il. Lorna Bighetty a confirmé que les infirmières et les dirigeants resteront jusqu’à ce qu’ils soient tous partis. Les incendies près de sa communauté sont fréquents à cette période de l’année. Nous sommes presque habitués à avoir de la fumée et des incendies près de notre communauté chaque année, mais il n’y a jamais eu d’évacuation, confirme celui qui habite la communauté depuis 11 ans. La pression tombe enfin. Je pense que je vais bien dormir cette nuit, assure Charmaine Greene. Nous attendons toujours de savoir exactement où nous logerons, a-t-il expliqué samedi à minuit.

La Croix-Rouge organise

Samedi, la Croix-Rouge canadienne a mis en place un refuge pour les évacués de la Nation crie Mathias Colomb à Winnipeg. “Il y aura toujours des ratés, des retards, mais ça se passe très bien et j’espère que tout le monde sera de sortie ce soir”, a déclaré le porte-parole de la Croix-Rouge, Jason Small. Le plan est de déplacer autant de personnes évacuées que possible vers des hôtels, mais si l’espace n’est pas suffisant, un abri de 600 lits est en cours d’installation au RecPlex de l’Université de Winnipeg. Ce n’est évidemment pas l’option idéale – nous préférons que les gens aillent à l’hôtel, mais nous l’avons au cas où nous en aurions besoin, a expliqué Jason Small.

Les Forces armées prêtent main-forte

Deux avions du 435e Escadron des forces armées ont de nouveau tenté d’évacuer les habitants samedi. Ils devraient bientôt arriver dans la communauté, selon Lorna Bighetty. Dans un courriel, un porte-parole des Forces armées affirme que deux CC-130H Hercules soutiendront l’évacuation des personnes de Pukatawagan, en soutien à la province du Manitoba, à Services aux Autochtones Canada et à la Croix-Rouge canadienne. Il dit que les Forces armées ont reçu la demande d’évacuer environ 120 personnes et de les emmener à Winnipeg. Nous n’avons pas pu visiter la communauté hier, mais espérons le faire aujourd’hui, a poursuivi le porte-parole. La Nation crie Mathias Colomb compte 2 500 personnes. À 21 heures vendredi, les flammes étaient à moins de 200 mètres de la communauté.