Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, prend désormais la parole pour une cinquantaine de minutes maximum. “Le déni de réalité tuera la démocratie”, commence Mme Bergé, avant de s’en prendre aussitôt à Jean-Luc Mélenchon, cerveau de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). “La réalité est qu’en bon démocrate, la position populaire n’accepte le résultat des urnes que s’il lui est favorable”, a-t-il déclaré. ” Pour la première fois [un président est] réélu sans cohabitation (…). C’est le choix des Français d’avoir un gouvernement capable d’agir derrière son Premier ministre, qui n’aura perdu ni son calme ni sa détermination, malgré vos voix”, a déclaré Aurore Bergé. « Permettez-moi de vous rappeler que notre demi-cercle doit rester le cœur de notre vie parlementaire et politique, ce n’est ni un campus ni une ZAD et nous ne permettrons pas qu’il le devienne », a déclaré Mme Bergé. “Pour nous, dans la majorité, ce n’est pas le cas. Des compromis, oui, des compromis, jamais. Ni l’extrême droite ni l’extrême gauche (…) : une ligne claire et responsable. Pas de dettes ni d’impôts supplémentaires », promet-il encore. « Bien que vous ayez parfaitement le droit de déposer cette motion, vous devez également accepter que rien n’oblige le gouvernement à demander un vote de confiance. C’est son droit comme c’est le vôtre. Vous utilisez votre droit. Le gouvernement aussi. Vous devez l’accepter. C’est aussi notre Ve République et les rapports de force”, analyse encore Mme Bergé. Lors de son discours devant l’Assemblée nationale, la députée considère enfin que “la réalité” du programme Nupes consiste en une “démocratie à la cubaine, un scénario économique à la grecque, la transition écologique du Sri Lanka et la diplomatie russe”. Selon elle, les députés du Nupes et ceux du Rassemblement national s’accordent sur plusieurs points. “Je suis heureuse de vous réunir et de montrer à quel point vous êtes d’accord de part et d’autre de ce demi-cercle”, conclut Mme Bergé.