Invité du petit-déjeuner Public du Sénat, mardi 12 juillet, le ministre a dit “assumer” ses propos tout en niant avoir utilisé le terme “fantaisie”. « Évidemment, je maintiens mes paroles, mais j’ai toujours dit que si la loi était votée, je la mettrais en œuvre. Et puis, je vous dirai, néanmoins, que j’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens. Honnêtement, c’est un mauvais test qu’ils me font passer et ça m’a beaucoup énervé (…). Je n’ai jamais fait partie de La Manif pour tous, je n’ai jamais marché, soyons clairs », a-t-il déclaré. Une pétition appelle les ministres « LGBTQIAphobes notoires » à démissionner : « C’est un mauvais procès qu’ils me font subir et… https://t.co/cBySmqwvsH – publicsenat (@PublicSénat)

Le ministre revient en boucle dans la journée

Sa ligne défensive a été fortement critiquée à gauche. Pierre Jouvet, l’un des représentants du Parti socialiste (PS) s’est indigné du ton utilisé. “J’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens.” L’homophobie habituelle d’un ministre en France en 2022. Ces gens sont malades », a-t-il réagi. “Les homosexuels ne méritent ni insultes ni fausses sympathies, quant à lui, a déclaré Boris Valo, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, sur Twitter. Le mariage pour tous est un grand pas en avant vers l’égalité et les socialistes sont fiers d’y avoir contribué. Le progressisme promis par Emmanuel Macron se noie dans le conservatisme de La Manif pour tous. » Mme Cayeux s’est excusée dans un tweet mardi après-midi : « Mes paroles ont blessé beaucoup d’entre vous. Je suis profondément désolé pour eux, ils étaient bien sûr inappropriés. L’égalité des droits doit toujours être une priorité dans notre action. » La pétition réclame la “démission” de deux autres ministres, accusés d’avoir un “passé manifeste pour tout le monde” et d’être des “LGBTQIAphobes notoires”. Parmi eux, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a participé à La Manif pour tous en 2012. L’ancien député UMP avait alors déclaré qu’en tant que maire de Tourcoing, « il ne fêtera pas[t] personnellement pas de mariage entre deux hommes et deux femmes ». Des propos qui avaient déjà suscité la fureur des militants lors de sa première nomination au poste de ministre de l’Intérieur en 2017. A l’époque, il avait déjà lancé une pétition “Pour un gouvernement qui ne promeut pas le racisme, la culture du viol ou les phobies LGBTQIA+”.

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a également signalé

Le texte pointe également du doigt Christophe Béchu, actuel ministre de la Transition écologique, qui, de son côté, “a signé dans Valeurs actuelles (…) une tribune” contre le mariage homosexuel, qui “parle d’un” brouillage des points initiaux référence. “. La pétition explique également avoir “pris la décision de retirer” en 2016 dans la ville d’Angers, “des affiches d’une campagne de prévention du VIH, au motif qu’elles mettaient en scène des couples masculins”. L’édile a alors expliqué vouloir “protéger les plus jeunes des visuels et des messages” dont “le contenu et la forme” pourraient être considérés comme “provocateurs”. “Le président, élu pour faire barrage à l’extrême droite homophobe, ajoute à son gouvernement deux figures de La Manif pour tous : Mme Caroline Cayeux, ministre de la Cohésion des territoires et M. Christophe Béchu, ministre de l’Ecologie et de la Transition énergétique”. peut-on lire dans ce texte publié lundi. “Nous demandons la démission de ces trois ministres qui sont des représentants du mouvement de haine et de rejet”, demande-t-il. Initiée par le député de La France insoumise (LFI) Andy Kerbrat, la plateforme était signée principalement par les députés « insoumis » Ugo Bernalicis, Mathilde Panot, Danièle Obono et Adrien Quatennens. Le monde avec l’AFP