Feu d’artifice du 14 juillet à Cholet : cinq questions sur l’accident qui a fait deux morts Un élément revient parmi les témoins du drame. D’après leur expérience à Cholet, c’était la première fois que les spectateurs pouvaient accéder au feu d’aussi près, presque perpendiculairement aux fusées. “Nous étions honnêtement très proches”, a confié vendredi un témoin à franceinfo. Le feu d’artifice a été lancé depuis un sol stabilisé à proximité du stade Jean-Bouin à Soleil et les conditions d’accès font aujourd’hui l’objet de l’enquête. Tous les spectateurs qui ont regardé le feu d’artifice, présents à l’endroit où les roquettes ont explosé, sont typiques : aucun dispositif de sécurité n’interdit l’accès, même à la clôture entourant le stade. Jocelyne et son mari sont arrivés les premiers jeudi soir, vers 22h. « Nous nous sommes positionnés très près de l’endroit où se trouvent les feux d’artifice, derrière la clôture, raconte Jocelyne. Nous nous y sommes arrêtés un moment. s’éloigner un peu de là pour éviter les vues.” Ce “maître” indéterminé à ce stade, selon Jocelyne, n’apparaissait plus au fur et à mesure que les spectateurs arrivaient par vagues successives. Le procureur d’Angers, Éric Bouillard, a donné une conférence de presse vendredi matin. Une enquête pour homicide involontaire et malveillance a été ouverte. Une enquête qui ira dans trois directions, d’abord sur la question de la sécurité et de l’accès aux espaces. “C’est la question centrale de l’enquête et forcément, on se pose des questions sur la distance du public au pas de tir. Le manipulateur est à une centaine de mètres du pas de tir. Et il nous a dit que normalement, là où se trouve le public, selon lui, il ne devrait pas y avoir de secteur public”. Car pour le procureur, savoir qui décide avec les OTA de la suppression du secteur public, “c’est toute la question” et “c’est l’un des axes principaux de nos contrôles”. “. L’enquête devrait également se concentrer sur des questions techniques, comme celle de savoir si l’explosion qui a tué deux personnes est liée, comme l’affirment des témoins, à une explosion dans une boîte de stockage de feux d’artifice, feux d’artifice qui se trouvent à proximité immédiate du public. Autre cas, un incident en pyrotechnie, ces boîtes qui permettent d’envoyer des projectiles de manière synchronisée et de lancer dans le public un missile qui aurait explosé à l’impact. La science médico-légale travaille toujours à clarifier ces scénarios. Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a été effectuée et les cerveaux ont été interrogés. La mairie n’a pas du tout la même version que le procureur. Mardi, le maire de Soleil, Gilles Bourdouleix, assure lui « qu’il y a des conditions de sécurité qu’il faut respecter. Ce n’est pas à nous de les fixer. C’est à la société de faire le feu d’artifice qui indique alors à l’organisateur la sécurité ». mesures qui doivent être prises”, a-t-il expliqué à franceinfo. “Personne ne remettait en cause les conditions de sécurité à l’époque, a insisté le maire. Il a également précisé que la municipalité n’était pas l’organisateur du feu d’artifice, mais “le comité local des fêtes”. Alors qui dit la vérité ? Dans un communiqué diffusé cet après-midi, la société d’artifices HTP qui opérait jeudi soir à Cholet évoquait un dysfonctionnement lors du tir ayant entraîné la projection des produits contenus dans les tubes dans la zone interdite au public. Une zone qui devrait donc être interdite au public. Mais qui allait sécuriser cette zone ? Le comité local des fêtes ? La mairie ? La compagnie des feux d’artifice ? Cela sera déterminé par l’enquête.