“J’appelle ça la transmission parallèle”, a déclaré à l’AFP le pédiatre texan Jason Turk. « Cela semble être enraciné dans l’hésitation du vaccin COVID et la méfiance croissante à l’égard des vaccins sur lesquels nous comptons pour nous maintenir en bonne santé. Le Texas a en effet vu son taux de vaccination des enfants de moins de 5 ans chuter de près de moitié entre 2019 et 2020, première année de la pandémie. Dans le cas de la diphtérie, elle s’accompagne d’un taux de mortalité de 10 %. C’était une cause majeure de mortalité infantile jusque dans les années 1940, mais elle est maintenant signalée principalement dans les pays mal vaccinés. La maladie est causée par des bactéries, Corynebacterium diphtheriae, qui touche la peau mais aussi, dans les cas les plus graves, la gorge et les amygdales, entraînant des difficultés à respirer et à avaler. Les autorités sanitaires de l’État australien de Nouvelle-Galles du Sud ont confirmé un cas chez un enfant de 2 ans puis un enfant de 6 ans de la même famille. Depuis le 3 juillet, le plus jeune avait été admis en réanimation. L’aîné a quitté l’hôpital le 5 juillet. Les autorités locales soulignent au passage que le taux de vaccination est plus faible dans cette province que dans le reste de l’Australie : 85% contre 90% en 2021. Cela n’a l’air de rien, mais statistiquement, c’est suffisant pour augmenter le risque voir de tels cas se présentent. “C’est une maladie qu’on associe à une époque révolue”, nous dit-il Héraut du matin de Sydney le directeur de l’UNICEF-Australie. “Nous ne l’associons pas à notre société parce que nous savons que si nous vaccinons les gens, nous arrêtons [la maladie] ». Le New York Times Magazine rapportait récemment des commentaires de médecins de plusieurs villes des États-Unis qui estimaient également être plus souvent confrontés à des parents hostiles à toute forme de vaccination. « Ces doutes ont été accompagnés et souvent renforcés par une érosion de la confiance dans l’expertise médicale en général. Maintenant, rapporte l’un de ces médecins, “lorsqu’il cite les Centers for Disease Control and Prevention ou d’autres directives, les parents l’accusent d’être complice – d’un mensonge et d’un complot plus large. »

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