Si le tout petit risque est évité, les macroni ont des raisons d’être heureux ce lundi après-midi. La motion de destitution présentée par les Nupes à l’Assemblée nationale n’a pas abouti : seuls 146 députés sur les 289 requis ont voté pour. Loin de la majorité absolue requise pour faire tomber le gouvernement. Si l’exécutif n’est pas pleinement assis au Palais Bourbon, on peut au moins se rassurer que l’opposition ne s’est pas unie contre lui. Sitôt le vote passé, le porte-parole du gouvernement, Olivier Vérand, s’est félicité de l’échec de la gauche dans la salle à quatre colonnes dédiée aux journalistes. « La conférence Nupes est officiellement terminée. Tout le monde peut être mesuré. (…). Maintenant, on va pouvoir travailler”, raille celui qui est aussi le ministre responsable du renouveau démocratique. L’occasion de poser son rôle de contre-attaquant de l’exécutif. Et donc de réprimander l’ancien candidat LFI sur les Elysées. Lire aussi Bergé et Braun-Pivet, un nouvel « axe » à l’Assemblée face au couple Élysée-Matignon Alors que Jean-Luc Mélenchon a bâti toute sa stratégie post-présidentielle sur une confrontation frontale avec Emmanuel Macron – jusqu’à se faire passer pour le futur Premier ministre lors de la campagne législative – Olivier Véran ironise sur “ses trois échecs successifs de chef de file”. des Insumides. « La première, lors des élections présidentielles. La seconde, lors des élections législatives. Et voilà, cette forme de vote interne où elle n’a pas réussi à rassembler ne serait-ce que le nombre de députés inclus dans le groupe interne Nupes (151, ndlr), “détermine, en couinant, l’éphémère représentant du ministre chargé des relations avec le Parlement dans le premier gouvernement d’Elizabeth Bourne. Une situation qui permet au gouvernement de pointer du doigt une forme d’exclusion stratégique de la gauche. Et donnez-vous le beau rôle. “C’est une demi-journée qui ne s’est pas passée dans ce demi-cercle de débats parlementaires à l’heure où les Français nous demandent d’agir sur l’urgence climatique, sur le pouvoir d’achat…”, déplore Olivier Véran. Parmi les formations politiques, ni la droite ni le RN ne souhaitaient être associés aux Nupes. Qui souhaitent, en effet, adopter une position raisonnée et constructive. Notamment pour le parti de la droite nationaliste, qui veut apparaître comme une formation gouvernementale.