La Banque reconnaît que l’inflation dans le pays est “plus élevée et plus persistante” qu’elle ne l’avait prédit en avril dernier, alors qu’elle serait en moyenne de 8% aux deuxième et troisième trimestres de cette année. “Bien que des facteurs mondiaux tels que la guerre en Ukraine et les perturbations de l’approvisionnement en cours aient été les principaux moteurs de l’inflation, les pressions sur les prix intérieurs dues à une demande excédentaire gagnent en importance”, a expliqué l’institution dans un communiqué de presse. Malgré cette hausse historique, la Banque avait annoncé ses couleurs ces derniers mois. Lors de la hausse de 0,5% annoncée début juin, elle s’est dite prête à “agir plus agressivement” si l’inflation se poursuivait. La hausse des prix a un impact sur la vie quotidienne des Canadiens et se fait maintenant sentir sur une grande partie du panier. En effet, la Banque note que « plus de la moitié des composantes de l’indice des prix à la consommation affichent désormais une croissance de plus de 5 % ». Les États-Unis ont indiqué que l’inflation avait atteint 9,1% mercredi, son plus haut niveau depuis 1981. De son côté, l’économie chinoise connaît également un ralentissement en raison de sa gestion de la pandémie de COVID-19. Bien que le contexte mondial joue un rôle prépondérant dans les prix, les économistes de la Banque du Canada ont concentré leur analyse sur le contexte domestique, caractérisé par un taux de chômage à un niveau historiquement bas combiné à une hausse de la consommation. « En raison de la forte demande des consommateurs, les entreprises répercutent la hausse des coûts des intrants et de la main-d’œuvre sur leurs prix de vente », explique la Banque.