L’information a été publiée pour la première fois par Radio-Canada lundi matin. Vickie Vachon, une enseignante de 40 ans, a déclaré que la trentenaire “s’est saisie les fesses de manière très, très puissante, très agressive – une très grosse poignée de fesses” – dans la nuit du 3 au 4 juillet. . La résidente des Laurentides dit avoir été escortée jusqu’à sa chambre par quelques personnes, dont Simon Houle, un ami qui voulait dormir chez lui. Elle avait rencontré l’ingénieur ce soir-là au bar de l’hôtel après avoir rejoint son groupe d’amis. L’attaque aurait eu lieu sur le chemin du retour. Elle lui aurait donné un coup de pied dans le tibia et l’aurait remis verbalement à sa place après ces gestes, et au moins une personne a été témoin des événements. L’avocat de Simon Houle, Me Pierre Espagne, n’avait pas répondu à nos courriels au moment où ces lignes ont été écrites. À son retour au Québec, la femme a appris que son agresseur présumé venait de recevoir une absolution conditionnelle dans une affaire d’agression sexuelle. Il a déposé une plainte auprès de la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes jeudi dernier, a-t-il dit Doit être, et n’a eu aucune nouvelle depuis lundi. “Le sergent m’a dit qu’il n’était pas sûr d’avoir la compétence pour intervenir”, a-t-il déclaré. Rejoint Le devoir, le porte-parole du département de police, Jean-Philippe Labbé, assure qu’il y aura bel et bien une enquête. “Allons-y [la] prétendre que cela s’est passé ici », a-t-il dit. Le plaignant, les témoins potentiels et le suspect seront interrogés. le résultat de l’exercice sera ensuite soumis au Directeur des poursuites criminelles et criminelles (DCP). L’enveloppe a été déposée « à chemisier pile », insiste-t-il. « Il est certain que ce dossier continuera à être traité relativement rapidement. »
Non-respect des conditions ?
Étant donné que les événements auraient lieu à l’extérieur du pays, il est peu probable que toute l’affaire mène à des accusations criminelles, note le Doit être avocat criminaliste Charles B. Côté; Mais Simon Houle n’en sortirait pas forcément indemne, note-t-il. Car, bien que les gestes revendiqués par Mme Vachon se seraient déroulés à l’étranger, il pourrait être démontré que l’ingénieur a violé la condition de bonne conduite liée à son congédiement, confirme Me Côté. « Il n’y a pas de domaine qui s’applique à cela. » Dans son jugement, le juge Matthieu Poliquin a accordé une libération conditionnelle de trois ans – à condition toutefois que “l’ordre public et les bonnes mœurs ne soient pas troublés”. La présence de témoins pourrait aider à faire cette démonstration. « Une fois l’enquête du service de police terminée, elle sera acheminée au DPCP, qui pourra alors amener Simon Houle devant le juge Poliquin pour faire révoquer la libération », a précisé Me Côté.
Jugement controversé
Simon Houle avait plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle et de voyeurisme. Le juge Poliquin a noté que l’homme de 30 ans avait reconnu ses erreurs dès le départ, avait commencé un traitement, qu’il avait “un fort potentiel de réinsertion sociale” et que ” [son] risque de rechute [était] faible”. Loin d’être parfait, c’est une personne de “bonne moralité”, a écrit le juge, qui estimait qu’une condamnation aurait “des conséquences particulièrement négatives et disproportionnées” sur la carrière d’ingénieur de Simon Houle. La DPCP a fait appel de cette décision. Dans un courriel envoyé à Doit être En réponse aux nouvelles informations diffusées, un porte-parole de l’organisation a souligné que « sans commenter le cas de M. Houle, il existe des précédents en droit canadien qui reconnaissent la sanction pour violation d’une ordonnance de surveillance à l’étranger. “Nous rappelons l’article 730(4) du Code pénal, qui permet de révoquer la libération lorsqu’une personne assujettie aux termes d’une ordonnance de probation est reconnue coupable d’une infraction, y compris la violation d’une ordonnance de probation”, écrit Me Patricia Johnson. « Hormis notre intention de déposer une demande d’autorisation d’appel de la décision rendue dans cette affaire, le DPCP ne dispose d’aucune information publique pour le moment. La requête sera déposée au plus tard le 21 juillet au greffe de la Cour d’appel du Québec », a-t-il précisé. Par ailleurs, la décision d’engager des poursuites pénales alors que le crime reproché à M. Houle aurait été commis à l’étranger « repose sur une analyse juridique [qui] elle doit être effectuée au regard de toutes les circonstances », souligne le représentant.