Vives critiques pour la défense du droit à l’avortement, jugée terrifiante, le président américain, Joe Biden, va prendre, vendredi 8 juillet, une série de mesures réglementaires afin, entre autres, de lutter contre son « numérique ». surveillance » dont les femmes pourraient être victimes. Selon un communiqué de la Maison Blanche, M. Biden signera aujourd’hui un décret exécutif qui comprend une série d’initiatives, de portée limitée et souvent peu contraignantes, pour répondre à la récente décision de la Cour suprême des États-Unis. Celle-ci a mis fin, le 24 juin, au droit constitutionnel à l’avortement, et sept États conservateurs ont déjà interdit l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Beaucoup d’autres devraient suivre. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Aux États-Unis, l’avortement n’est plus un droit fédéral
Le jour de la décision, M. Biden avait imputé une “erreur tragique” et annoncé deux ensembles de réglementations, sur l’accès aux pilules abortives et le droit des femmes de se rendre dans d’autres États si elles souhaitent se faire avorter.

“Lutter contre la surveillance numérique”

Depuis, le président est resté plus ou moins silencieux sur la question, s’attirant des critiques de plus en plus acerbes de son propre camp, le Parti démocrate, qui souhaiterait une action plus spectaculaire ou, à défaut, une communication plus agressive. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Avortement : Joe Biden sous pression de son camp pour agir après l’arrêt de la Cour suprême
Il tentera d’y répondre vendredi lors d’une allocution à l’heure du déjeuner pour expliquer ses nouvelles initiatives, à commencer par un engagement à “protéger les informations de santé sensibles” et à “lutter contre la surveillance numérique”, selon un communiqué de l’exécutif américain.

Risques des données en ligne

De nombreux militants mettent en garde contre les dangers des données en ligne, telles que la géolocalisation ou les informations collectées à partir d’applications de suivi du cycle menstruel, qui pourraient être utilisées pour poursuivre les femmes qui ont avorté. A lire aussi : Avortement : aux Etats-Unis, les géants du numérique face au risque des données personnelles
Le texte que signera M. Biden promet aussi, mais sans donner de détails pratiques, la protection des cliniques mobiles qui pratiquent des avortements aux frontières extérieures des États qui l’ont interdit. La Maison Blanche veut aussi garantir l’accès à la contraception, notamment la pilule du lendemain et les stérilets. L’exécutif américain prévoit également d’organiser un réseau d’avocats bénévoles pour garantir que les femmes américaines puissent voyager à l’intérieur des États-Unis si elles décident de se faire avorter, sans être inquiétées par le système judiciaire si elles vivent dans un État qui interdit l’avortement. Le monde avec l’AFP