Le taux d’occupation des hôpitaux explose actuellement dans plusieurs régions du Québec. Plus de 7 000 travailleurs sont absents du réseau de la santé pour diverses raisons : isolement dû à la COVID-19, pénurie de main-d’œuvre, vacances estivales. Le déménagement réduit également le personnel infirmier. « À l’urgence de la Cité-de-la-Santé, il y a eu 11 démissions depuis le 1er janvier, il y a des heures supplémentaires obligatoires en moyenne neuf quarts de travail par jour depuis les 45 derniers jours. C’est inacceptable. Il y a de la détresse. Avec la pénurie, le CISSS de Laval ne peut se permettre de perdre des travailleurs. C’est pourquoi je fais appel à M. Cotton pour intervenir », a déclaré Dereck Cyr, président du SIIIAL-CSQ. Jean-Philippe Cotton est le nouveau président-directeur général du CISSS de Laval. « La pandémie signifie que les gens ont moins consulté, ils ont attendu, donc ça va forcément mettre beaucoup de pression. Bien sûr, on essaie d’amener les gens à se rendre chez leur médecin de famille ou dans des cliniques, plutôt que d’aller aux urgences. On travaille extrêmement fort pour trouver des solutions », a déclaré Sébastien Rocheleau, directeur adjoint du département des soins infirmiers au CISSS de Laval, qui s’est voulu rassurant. Le cabinet du ministre de la Santé et des Services sociaux a également réagi samedi. “Il y a encore des milliers d’absences sur le réseau, principalement dues au COVID. Nous avons pris l’initiative d’informer la population et de préparer le réseau. (…) Nous sommes en période de transition dans le réseau de la santé. Avec les changements que nous proposons, nous rendrons le réseau beaucoup plus stable et efficace dans les années à venir.