• À lire aussi : Ducharme n’a aucune information sur le viol présumé • A lire aussi : Gary Bettman veut en savoir plus – Écoutez le point de presse de Pascale St-Onge sur QUB Radio : Le 20 juin, Hockey Canada assurait avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour mener une enquête indépendante visant à faire la lumière sur les tristes événements de juin 2018. Jeudi, l’instance nationale constatait les dégâts et reconnaissait les actes répréhensibles de. C’est pourquoi la fédération a promis que les 19 joueurs qui étaient présents en juin 2018 dans le cadre d’un gala de la Fondation Hockey Canada à Londres seraient tenus de coopérer à l’enquête, ce qui ne s’est pas produit jusqu’à présent. « Nous entendons votre colère et votre frustration envers Hockey Canada et vos sentiments sont tout à fait légitimes. Nous savons que notre réponse a été inadéquate face aux actions de certains membres de l’équipe nationale junior 2018 ou même pour mettre fin à la culture des comportements toxiques au hockey. Nous sommes vraiment désolés », a écrit Hockey Canada dans sa lettre. Tout joueur qui refuse de coopérer fera face à une « interdiction à vie de Hockey Canada, des activités sur glace et hors glace », indique la fédération. Bonne étape À la lecture de la lettre, la ministre fédérale des Sports, Pascal St-Onge, s’est montrée encouragée, mais attendra avant de se dire entièrement satisfaite. Dossier photographique
Le ministre fédéral des Sports, Pascal St-Ong, s’est dit encouragé après avoir lu le contenu de la lettre de Hockey Canada.
“Je pense que les engagements qui sont pris vont dans la bonne direction, mais je m’attends à ce que les bottes suivent la lèvre, alors ils doivent faire un changement de culture au Canada”, a-t-il prévenu. “Maintenant, les actes suivent les déclarations”, a-t-il insisté. Autres engagements Dans sa lettre, Hockey Canada a également confirmé vouloir travailler avec le Bureau du commissaire à l’intégrité du sport. Il s’agissait également d’une condition imposée par le ministre St-Onge au rétablissement du financement fédéral à Hockey Canada, lequel a été retiré après les événements. La fondation a également annoncé qu’elle s’engage à rendre obligatoire l’éducation à la violence sexuelle et au consentement pour tous les joueurs, membres du personnel et bénévoles de haut niveau. Un examen complet de la gouvernance de Hockey Canada par un tiers indépendant sera effectué et un mécanisme de règlement des griefs indépendant et confidentiel sera établi.

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Trop peu, trop tard? Aux yeux des politiques, il s’agit là encore de propositions louables, qui auraient dû être mises en œuvre plus tôt. « C’est l’attitude à laquelle on s’attend de Hockey Canada, mais quatre ans, c’était trop tard », a réagi le porte-parole du Bloc Québécois Sports, Sébastien Lemire. « Nous devons nous assurer que toutes les mesures annoncées sont mises en œuvre et que le processus demeure une approche honnête et transparente qui permettra à Hockey Canada de regagner la confiance de ses citoyens, parlementaires et athlètes. Nous nous attendons également à ce que l’enquête indépendante annoncée affecte la gouvernance et cible également les décideurs qui ont apparemment décidé de couvrir l’affaire en 2018. « Hockey Canada et ses dirigeants doivent rester responsables de leur mauvaise gestion du dossier et doivent donner suite aux actions annoncées aujourd’hui en comité, devant les députés », a-t-il conclu. Pertes importantes La victime de l’attaque avait conclu un règlement de 3,55 millions de dollars avec Hockey Canada et les auteurs présumés n’ont pas été identifiés. Depuis, la réputation de Hockey Canada en a pris un coup et plusieurs commanditaires de renom se sont retirés de ses activités, dont la Banque Scotia, Tim Hortons et Esso. – Avec la collaboration de Guillaume St-Pierre