“Philippe Bond est un violeur”, peut-on entendre dire l’humoriste Thomas Levac dans le clip devenu viral. « Il invite les femmes dans son char et ne les laisse pas sortir. N’oublie jamais ça! Il s’en prend juste aux femmes, jamais aux hommes. » L’artiste, qui semble en colère, continue d’appeler les autres participants au podcast “des lâches pour être au courant de cette histoire de viol. “Je m’en fous, je ne suis pas impressionnée par cet homme”, ajoute-t-elle à la foule, laissant échapper quelques rires nerveux. Au diable Philippe Bond ! Les médias se demandent souvent qui est l’humoriste dont tout le monde parle et qui n’est pas sorti… C’est Philippe Bond ! » Philippe Bond a riposté sur sa page Facebook professionnelle, affirmant qu’il n’a jamais été l’agresseur et “n’a d’autre choix que d’intenter une action en justice” contre l’humoriste qui répand ce qu’il qualifie de mensonge sur son sujet. “Aujourd’hui, je me lève et crie haut et fort mon innocence”, écrit-il. Toutes les relations que j’ai eues ont été consensuelles, je n’ai JAMAIS été agresseur, je ne le serai JAMAIS et je n’accepterai JAMAIS d’en être accusé sans me défendre. » Il prétend savoir que de nombreux témoignages circulent depuis des années racontant des histoires terribles. “Aucune victime ne mérite ce qu’elle a vécu et malheureusement il y a beaucoup d’autres histoires sérieuses qui restent dans l’ombre”, poursuit-il dans son post qui, au moment de la rédaction de cet article, a recueilli 5 200 likes et 682 commentaires majoritairement positifs à son sujet. . . Rappelons que Philippe Bond a plaidé coupable de conduite avec facultés affaiblies en mai dernier. L’humoriste avait reconnu être sorti en voiture d’un bar de Rivière-du-Loup en mars avec un taux d’alcool supérieur à la limite légale, héritant ainsi d’un casier judiciaire, d’une amende de 1 000 $ et d’une interdiction de conduire d’un an. Réactions au Festival Contactée par Le Journal, la direction du Festival d’humour émergent en Abitibi-Témiscamingue a pris ses distances avec les propos de Thomas Levac. « Le Festival Emerging Humour se désolidarise de toutes les allégations portées par des humoristes en lien avec l’événement, contre qui que ce soit », a expliqué Camille Dallaire, présidente du Festival Emerging Humour. Faisant confiance à nos artistes et à leurs équipes dirigeantes, nous n’exerçons aucune forme de contrôle sur leurs propos lors de leurs prestations. » Le président du Festival insiste sur le fait que cette émission en direct était privée, elle est donc réservée aux détenteurs de billets ayant acheté pour l’émission en question. En tant que tel, son équipe a du mal à expliquer pourquoi le clip s’est retrouvé sur YouTube et précise qu’ils n’ont jamais été contactés par le propriétaire de la chaîne YouTube qui a mis en ligne la vidéo pour obtenir l’autorisation de l’utiliser. “FHE n’a jamais donné son consentement pour utiliser ou diffuser des extraits de cette émission en dehors de ce contexte unique”, ajoute-t-il. Nous ne consentons absolument pas à ce que des extraits de nos émissions privées et payantes soient ensuite diffusés par un tiers sans notre consentement. Thomas Levac n’a pas répondu aux demandes d’interview du Journal et n’a pas réagi publiquement.