(Sievierodonetsk) A Sievierodonetsk et Lyssytchansk, une ville ukrainienne capturée par l’armée russe et partiellement détruite après des semaines de combats, les quelques habitants vivent sans électricité ni accès régulier à la nourriture, ont constaté des journalistes de l’AFP. Posté à 6h20 Mis à jour à 8h10 L’AFP a pu visiter mardi cette ville du Donbass ukrainien et sa jumelle, Lyssytchansk, dans le cadre d’un voyage de presse organisé par l’armée russe.
Ces deux villes sont tombées respectivement fin juin et début juillet, permettant à la Russie de revendiquer toute la région de Louhansk, que Moscou considère comme un État indépendant appelé la République populaire de Louhansk. Les lettres massives en béton qui forment le nom Sievierodonetsk à l’entrée de cette ville ont été immédiatement peintes en blanc-bleu-rouge, les couleurs du drapeau russe. Et un drapeau rouge, frappé d’un marteau et d’une faucille, la bannière de l’URSS, a été hissé au-dessus du monument. Dans et autour de la ville, il y a de nombreux immeubles d’appartements aux façades noircies criblées de balles. Ici, les rues sont désertes. Il n’y a que de rares habitants qui vivent sans électricité et sans un approvisionnement régulier en eau et en nourriture. Après avoir capturé la région de Lougansk, la Russie vise désormais à capturer toute la zone de la région de Donetsk. Et là, Moscou reconnaît une force séparatiste. Le président Vladimir Poutine, en ordonnant l’attaque contre l’Ukraine le 24 février, a affirmé vouloir “dénazifier” et “démilitariser” un régime qualifié de russophobe.
L’Ukraine et l’Occident, pour leur part, estiment que le Kremlin cherche à satisfaire les ambitions impérialistes de restaurer sa souveraineté sur des territoires qui étaient sous le contrôle de l’URSS et des tsars russes.