Cette appréciation des prix, qui se poursuit dans un contexte de hausses successives des taux d’intérêt, contraste avec le ralentissement de la demande dans les grands marchés de Toronto et de Vancouver. Selon l’étude publiée mercredi, le prix global d’une propriété dans la région de Montréal a augmenté de 13,9 % d’une année à l’autre pour atteindre 585 700 $ au deuxième trimestre, confirmant la tendance à la hausse. Le prix médian d’une maison unifamiliale a augmenté de 18,1 % pour atteindre 660 400 $, tandis que celui d’une copropriété est passé à 452 500 $, une augmentation de 11,7 % au cours de la même période. “On assiste à un changement de ton sur le marché immobilier, avec comme principal facteur la hausse des taux d’intérêt”, explique Marc Lefrançois, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Tendance à Montréal. « Concrètement, nous entrons dans un nouveau chapitre qui annonce une appréciation plus saine des prix de l’immobilier dans la grande région de Montréal et la majorité des marchés québécois pour la seconde moitié de 2022 », s’attend M. Lefrançois. Le courtier a constaté un changement tangible dans le comportement des acheteurs de l’ouest de l’île de Montréal, où la loi 96 a contribué en partie à la transformation actuelle du marché montréalais. LePage maintient ses prévisions de marché pour l’année en cours, basées sur une forte appréciation au cours des six premiers mois de 2022, suivie d’une légère baisse au second semestre. “Les offres multiples sont plus rares maintenant et les propriétés se vendent en quelques semaines, plutôt qu’en quelques jours au plus fort de la vague de demande”, a ajouté M. Lefrançois.