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Par une belle soirée d’été, des dizaines de milliers de festivaliers se sont reconnectés avec une douce joie aux chansons inspirées de son énorme album de 1995, Jagged Little Pill.
DIDIER DEBUSSCHERE / JOURNAL DE QUÉBEC
Bien sûr, l’artiste ontarienne n’a jamais cessé de faire de la musique, mais ces retrouvailles avec le public québécois, 23 ans après son dernier passage dans la capitale au Colisée, étaient avant tout une célébration de cet album emblématique et, par extension, de sa carrière.
Un montage vidéo diffusé avant son arrivée sur scène témoigne également de ses succès passés et de son influence sur toute une génération de musiciens.
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Quant aux chansons de ses autres disques au programme, elle ne proposait pour la plupart que de petits extraits.
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Alanis Morissette n’a pas fait attendre les nostalgiques. Une série de morceaux de Jagged Litlle Pill a lancé sa performance. Après l’avoir vue arpenter la scène de All I Really Want, comme elle l’avait fait toute la nuit, la foule a pris ses téléphones portables et ses cordes vocales pour la rejoindre dans Hand In My Pocket.
Fort
Ce qui frappe d’emblée, c’est la puissance de sa voix, visiblement insensible à la laryngite qui l’a forcée à annuler deux concerts le mois dernier. Au cours de son impressionnante performance dans Mary Jane et à plusieurs reprises au cours de ses 90 minutes sur scène, Morissette a atteint des sommets inaccessibles aux simples mortels.
Elle pratiquait souvent la distanciation sociale avec son micro, le baissant jusqu’à ses hanches sans manquer une note, à la Ginette Reno, comparaison flatteuse s’il en est.
DIDIER DEBUSSCHERE / JOURNAL DE QUÉBEC
Même si elle n’était pas particulièrement bavarde, l’artiste de 48 ans a livré une prestation presque sans faute. Alors que le public aimait davantage les hymnes ironiques, ainsi qu’un hommage à son défunt batteur, Taylor Hawkins, et You Oughta Know, c’est lorsqu’elle a exploité son énorme énergie rock, sur Wake Up et Uninvited, par exemple, qu’Alanis Morissette. elle était à son meilleur.
Déchets : mis à jour
Même si, comme Alanis, ils seront à jamais associés à 1995, l’année de la sortie de leur album éponyme et le refuge de tous leurs plus grands succès, le groupe américain Garbage est venu confirmer qu’ils n’ont rien perdu de leur importance. . dans la première partie.
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Évidemment, Vows, Stupid Girl, Queer, dont le dernier a été précédé par la réaffirmation de la chanteuse Shirley Manson selon laquelle nous ne vivons pas dans un monde convivial pour les femmes et la communauté LGBTQ+, et Only Happy When It Rains, qui apparaît dans une version astucieuse qui a commencé au ralenti, dans une formule clavier-voix, avant de fondre dans un crescendo irrésistible, ça a fait son effet.
Pourtant, la performance du groupe phare de la scène alternative a tenu ses promesses lorsque le quatuor, qui devient un quintette sur les planches, a repris des chansons de leur album de 2021, No Gods No Masters.
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Placé en début de parcours juste après Vow, le morceau-titre, avec son rythme énervé, montrait qu’on n’était pas juste dans une affaire de nostalgie. Idem avec Godhead, au cours duquel le guitariste Duke Erikson et le bassiste Steve Marker ont érigé un puissant mur de son sur les Plaines.
Une fonction similaire a été répétée au même effet excitant dans Push It, celle qui a survécu à la version 2.0, publiée en 1998.
De plus, à 55 ans, Shirley Manson a conservé l’énergie rebelle de sa jeunesse et sa voix tient toujours la route. Elle a insisté pour nous parler en français, ayant même l’air agacée de ne pas trouver les mots.
Il n’avait pas à s’inquiéter. L’effort, surtout dans le cadre d’un show rock de cette qualité, a été apprécié.
Les Plages : roche colorée
La chanteuse en jaune, les deux guitaristes en vert et bleu, le batteur en rouge : si chaque fille du groupe The Beaches a sa propre palette de couleurs, les Torontoises ont montré qu’elles partageaient la même énergie rock, à l’heure du dîner.
Cette formation, qui existe depuis 2013, a été sacrée groupe révolutionnaire aux Junos Awards 2018, parrainée par Emily Haines et James Shaw, de Metric, producteurs de leur album Late Show et cela s’entend dans l’inquiétude qui semble avoir à dansez aussi sur leurs airs punk rock.
Sur scène, nous avons pu le découvrir, ils ont une joie contagieuse et une attitude conquérante. En entrée, juste avant Garbage et Alanis Morissette, c’était parfaitement coordonné.