“Alors que le conflit s’intensifie, nous devons maintenant réévaluer nos ambitions”, a-t-il déclaré lors de la réception d’usage offerte par le ministre de la Défense à la veille du 14 juillet. “Notre ambition opérationnelle pour 2030 doit être revue pour mieux assurer notre capacité à faire face à la perspective d’un éventuel retour à une confrontation de haute intensité”, a-t-il déclaré.

Repenser la présence en Afrique

Le président français a également annoncé sa volonté de “revoir tout (l’appareil militaire français) sur le continent africain d’ici l’automne”, alors que la force antijihadiste Barkhane est en train d’achever son retrait du Mali. Disant vouloir “des dispositifs moins calmes et moins exposés”, le président y a jugé une “nécessité stratégique”, citant dans un discours au Département des Armées sa volonté “de réussir à construire une affinité plus forte à long terme avec les militaires africains, reconstruire la capacité de formation, ici et là-bas.”

“Changement profond de paradigme”

Le président Macron a également évoqué la nécessité d’une “continuité entre notre offre diplomatique, nos actions renouvelées pour le partenariat africain, nos actions de développement” en Afrique. “C’est un profond changement de paradigme”, a-t-il déclaré. “Nous devons poursuivre notre engagement contre la menace terroriste partout, surtout en Afrique.” Hier, un partenaire clé de Bamako, l’ancienne puissance coloniale française, est désormais persona non grata et devrait quitter le Mali d’ici quelques semaines. La junte au pouvoir depuis 2020 a repoussé l’armée française et fait appel aux Russes, à travers sa société paramilitaire sponsor Wagner, même si Bamako le dément.