Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi les armées françaises à “faire plus” pour développer le Service national mondial (SNU) à destination des jeunes, afin de mobiliser “l’ensemble de la société française” aux défis qui leur sont présentés. “Je vous demande de faire plus en donnant à nos réservistes une nouvelle ambition et en investissant plus et mieux dans le grand projet de l’UNS que je porte”, a-t-il déclaré dans un discours au ministère des Armées.
“La nation doit retrouver le sel de son histoire”
“Il ne s’agit pas de militariser la jeunesse, encore moins de la société, mais à l’heure où la nation a besoin de retrouver le sel de son histoire, son sens profond (…), votre République a besoin que vous en fassiez plus.” Le Service national mondial (SNU), promesse de campagne d’Emmanuel Macron, lancé en 2019. Après une première expérimentation auprès de 2 000 jeunes volontaires de 15 à 17 ans puis une session annulée en 2020 en raison de la crise sanitaire, 15 000 jeunes avaient participé l’été dernier à stages de cohésion dans toute la France. Cette année, le Service national mondial (SNU) vise à toucher 50 000 jeunes au total.
Avis parmi les lycéens
SNU se déroule en plusieurs phases. Pendant quinze jours les jeunes participent d’abord à un “séjour de cohésion”, un moment de vie collective hors de leur département d’origine. Ils doivent alors être engagés dans un club, une administration ou un corps en uniforme pour une mission d’intérêt général de 84 heures. “Ces programmes de formation sont des opportunités pour les jeunes qui vous font confiance”, a insisté le président. “C’est un axe essentiel pour les mois et les années à venir (…). Il faut avancer”, a-t-il ajouté, évoquant les “valeurs de transmission et de discipline” des armées. Pourtant, le SNU est loin de faire l’unanimité auprès des syndicats de l’enseignement secondaire et dans les armées, déjà très mobilisées sur de multiples fronts. Le projet continue de susciter méfiance et embarras en raison de son coût potentiel, du casse-tête que représentent l’accueil et l’encadrement de centaines de milliers de jeunes chaque année et de son caractère obligatoire.