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Sur le fond, il n’y a pas de surprise : les déclarations de M. Macron s’inscrivent dans le prolongement du « pacte » qu’il a proposé lors de la campagne présidentielle. Cependant, ils gardent un œil attentif car depuis plusieurs semaines l’exécutif se fait discret et vague, notamment sur la question des retraites. Dans la déclaration de politique générale annoncée le 6 juillet, la Première ministre Elisabeth Borne avait évoqué ce projet sans évoquer l’idée de reporter l’âge de la retraite à 65 ans. Orientation qui se voit pourtant dans le programme de M. Macron. En matière d’assurance-chômage, la volonté du gouvernement était difficile à cerner. Interrogé pour savoir s’il fallait changer les règles, le ministre du Travail Olivier Dussopt a répondu mardi sur Sud Radio : « Nous avons déjà fait cela. Allusion à un durcissement des paramètres compensatoires appliqués à la fin de la législature précédente. M. Dussopt avait précisé qu’il y avait une réflexion en cours sur la “prolongation” des dispositions existantes, qui cessent d’être “en vigueur” à partir de “fin octobre”. Autant de mots qui pourraient laisser penser que le statu quo sera maintenu, du moins dans un premier temps.
“On ira plus loin”
M. Macron a finalement décidé d’agir maintenant. Sur l’assurance-chômage, “on va aller plus loin”, a-t-il déclaré jeudi. Le chef de l’Etat n’a pas donné de détails, mais son objectif, selon une source au sein de l’exécutif, est de mettre en œuvre une promesse de campagne : rendre le système d’indemnisation plus dur “quand il y a beaucoup d’emplois non pourvus” et “plus généreux quand le chômage est haute. “. Le président de la République a justifié sa démarche par les difficultés rencontrées par les entreprises pour recruter de la main-d’œuvre. “Il n’y a, aujourd’hui, aucun endroit en France où l’on ne me dise : (…) “Je cherche des gens pour du travail”. M. Macron a même évoqué l’échange controversé qu’il a eu, en septembre 2018, avec un jeune : “Je traverse la rue et je te trouve [des emplois] “, avait-il lancé. Petite phrase qu’il assume plus que jamais aujourd’hui : “C’est vrai”, a-t-il martelé jeudi. Le locataire de l’Elysées en a profité pour confier qu’il avait “du mal (…) à écouter” ceux qui disent : “Je vais profiter de la solidarité nationale pour réfléchir à ma vie. “En raison de cette solidarité nationale, ce sont ceux qui travaillent qui paient”, a-t-il ajouté. Des propos peu susceptibles de contrarier la droite. Il vous reste 47,6% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.