Roches cosmiques spectaculaires
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). Pépinière de jeunes étoiles, NGC 3324, dans la nébuleuse de la Carène. Photo : NASA/ESA/ASC La pépinière de jeunes étoiles NGC 3324m, surnommée les falaises cosmiques, est située dans la nébuleuse de la Carène à environ 7600 années-lumière de la Terre. À l’aide de l’imageur NIRCam proche infrarouge de Webb, cette image révèle des régions de formation d’étoiles auparavant inobservables.
La nébuleuse de l’anneau sud
La nébuleuse de l’anneau sud vue par le télescope Webb. Photo : NAS/ASC/ESA Ce vaste nuage de gaz en expansion entoure un système stellaire binaire. Il est situé à environ 2000 années-lumière de la Terre et mesure près d’une demi-année-lumière de diamètre.
Quintette de Stéphan
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). Mosaïque du Quintette de Stephen couvrant environ un cinquième du diamètre de la Lune. Photo : NASA/ESA/ASC L’image de plus de 150 millions de pixels est composée de près de 1000 images distinctes. L’agrégation optique des cinq galaxies a été enregistrée avec l’imageur proche infrarouge NIRCam et l’instrument infrarouge moyen MIRI. Situées à environ 290 millions d’années-lumière de la Terre, ces cinq galaxies forment le premier groupe de galaxies compactes découvertes en 1877. En réalité, seules quatre de ces galaxies sont en interaction gravitationnelle et forment une danse cosmique, où elles vont et viennent à proximité les uns les autres à plusieurs reprises. La première spectroscopie du télescope, celle de l’exoplanète WASP-96 b, a également été publiée. Le spectre de l’exoplanète WASP-96 b. Photo : NASA, ESA, ASC et STScI Cette technique permet de déterminer le spectre d’un objet céleste qui contient des informations sur les composants chimiques et moléculaires de son atmosphère. Ainsi, le télescope a détecté la signature distincte de l’eau, ainsi que des preuves de la présence de nuages et de brume dans l’atmosphère de cette planète gazeuse géante située à près de 1150 années-lumière de la Terre. WASP-96 b a été découvert en 2014. Il orbite autour de son étoile en 3,4 jours. Sa masse est environ la moitié de celle de Jupiter.
En avant-première
La première image, la prise de vue la plus profonde de l’Univers à ce jour, a été dévoilée lundi par le président américain Joe Biden. Il montre avec des détails inégalés des galaxies qui se sont formées quelques centaines de millions d’années après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d’années. Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). L’amas de galaxies SMACS 0723 vu par Webb (à gauche) et Hubble (à droite). Photo : NASA/ESA Ce premier champ profond Webb a été obtenu grâce à la technique de lentille gravitationnelle qui, telle une loupe cosmique géante, permet de regarder derrière l’amas de galaxies SMACS 0723 et de zoomer sur les galaxies qui s’y trouvent. L’amas apparaît tel qu’il était il y a 4,6 milliards d’années, mais la lentille permet de voir derrière lui des milliers de galaxies beaucoup plus anciennes, y compris des objets célestes plus faibles qui n’avaient jamais été observés. Dans les années à venir, les astrophysiciens vont analyser cette image pour mieux comprendre leur masse, leur âge et leur composition. La taille de cette image est à peu près équivalente à celle d’un grain de sable tenu à bout de bras.
La mission scientifique commence
Le télescope James Webb a été lancé le 25 décembre depuis la Guyane française. Il est capable de regarder plus loin dans l’Univers que n’importe quel autre télescope grâce à son immense miroir principal et à quatre instruments qui captent les signaux infrarouges, ce qui lui permet de pénétrer les nuages de poussière. Il est arrivé sur son lieu de travail à 1,5 million de kilomètres de la Terre en janvier, et ses structures et instruments scientifiques ont maintenant été développés, calibrés et testés. La publication de ces résultats marque la transition entre la phase de mise en service du télescope et le début de sa mission scientifique. Pendant les cinq premiers mois de la mission, les instruments James Webb seront utilisés exclusivement par les équipes associées aux treize premiers programmes d’observation sélectionnés après un concours basé sur leur intérêt scientifique pour la recherche en astronomie. Plusieurs scientifiques du Canada et du Québec participent à ces programmes.
Contribution canadienne
Le Canada fournit deux des quatre instruments essentiels à la mission de Webb : NIRISS (Near Infrared Slit Imager and Spectrograph) et FGS (Precision Guidance Sensor). Le NIRISS a recueilli certaines des données partagées lors de la conférence de presse, ainsi que le NIRCam américain, le principal imageur de la mission. Le NIRISS dispose de capacités d’imagerie spécialisées pour étudier les atmosphères des exoplanètes et des galaxies très lointaines, note Nathalie Ouellette, communicatrice de James Webb au Canada et coordonnatrice de l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx). Quant au FGS, son travail est également au cœur des annonces et de tout ce qui va suivre, car c’est le détecteur guide qui permet au télescope de pointer un objet et de faire des observations avec stabilité et précision. « Le fait qu’il s’agisse d’une institution canadienne est une source de grande fierté pour nous. » — Une citation de Nathalie Ouellette
title: “Des Images Du T Lescope James Webb Ont T R V L Es Au Monde " ShowToc: true date: “2022-12-24” author: “David Denning”
Roches cosmiques spectaculaires
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). Pépinière de jeunes étoiles, NGC 3324, dans la nébuleuse de la Carène. Photo : NASA/ESA/ASC La pépinière de jeunes étoiles NGC 3324, surnommée les falaises cosmiques, est située dans la nébuleuse de la Carène à environ 7 600 années-lumière de la Terre. Cette image prise à l’aide de l’imageur proche infrarouge NIRCam révèle des régions de formation d’étoiles qui n’ont jamais été vues auparavant. Il montre en fait des centaines d’étoiles inédites, mais aussi de nombreuses galaxies en arrière-plan.
La nébuleuse de l’anneau sud
La nébuleuse de l’anneau sud vue par le télescope Webb. Photo : NAS/ASC/ESA Sur cette image, la nébuleuse de l’anneau sud apparaît dans le proche infrarouge. Ce vaste nuage de gaz en expansion entoure un système stellaire binaire. Il est possible d’observer les restes d’une étoile comme le Soleil après qu’elle ait perdu ses couches externes et brûlé tout son combustible par fusion nucléaire. Dans l’image NIRCam, la naine blanche apparaît à gauche de l’étoile brillante au centre. Les couches externes forment les coquilles d’éjecta vues sur cette image. Il est situé à environ 2000 années-lumière de la Terre et mesure près d’une demi-année-lumière de diamètre.
Quintette de Stéphan
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). Mosaïque du Quintette de Stephen couvrant environ un cinquième du diamètre de la Lune. Photo : NASA/ESA/ASC L’image de plus de 150 millions de pixels est constituée de près de 1000 observations distinctes. Le regroupement optique des cinq galaxies a été réalisé avec l’imageur proche infrarouge NIRCam et l’instrument infrarouge moyen MIRI. Situées à environ 290 millions d’années-lumière de la Terre, ces cinq galaxies forment le premier groupe de galaxies compactes découvertes en 1877. En réalité, seules quatre de ces galaxies sont en interaction gravitationnelle et forment une danse cosmique, où elles vont et viennent à proximité les uns les autres à plusieurs reprises.
Le spectre de WASP-96b
La première spectroscopie du télescope, celle de l’exoplanète WASP-96 b, a également été publiée. Cette technique permet de déterminer le spectre d’un objet céleste qui contient des informations sur les composants chimiques et moléculaires de son atmosphère. Ainsi, le télescope a détecté la signature distincte de l’eau, ainsi que des preuves de la présence de nuages et de brume dans l’atmosphère de cette planète gazeuse géante située à près de 1150 années-lumière de la Terre. Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). La courbe de lumière NIRISS de Webb montre la variation de luminosité du système planétaire WASP-96 au fur et à mesure que la planète transite. Photo : NASA/ASC/ESA WASP-96 b a été découvert en 2014. Il orbite autour de son étoile en 3,4 jours. Sa masse est environ la moitié de celle de Jupiter.
En avant-première
La première image, la prise de vue la plus profonde de l’Univers à ce jour, a été dévoilée lundi par le président américain Joe Biden. Il montre avec des détails inégalés des galaxies qui se sont formées quelques centaines de millions d’années après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d’années. Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). L’amas de galaxies SMACS 0723 vu par Webb (à gauche) et Hubble (à droite). Photo : NASA/ESA Ce premier champ profond Webb a été obtenu grâce à la technique de lentille gravitationnelle qui, telle une loupe cosmique géante, permet de regarder derrière l’amas de galaxies SMACS 0723 et de zoomer sur les galaxies qui s’y trouvent. L’amas apparaît tel qu’il était il y a 4,6 milliards d’années, mais la lentille permet de voir derrière lui des milliers de galaxies beaucoup plus anciennes, y compris des objets célestes plus faibles qui n’avaient jamais été observés. Dans les années à venir, les astrophysiciens vont analyser cette image pour mieux comprendre leur masse, leur âge et leur composition. La taille de cette image est à peu près équivalente à celle d’un grain de sable tenu à bout de bras.
La mission scientifique commence
Le télescope James Webb a été lancé le 25 décembre depuis la Guyane française. Il est capable de regarder plus loin dans l’Univers que n’importe quel autre télescope grâce à son immense miroir principal et à quatre instruments qui captent les signaux infrarouges, ce qui lui permet de pénétrer les nuages de poussière. Il est arrivé sur son lieu de travail à 1,5 million de kilomètres de la Terre en janvier, et ses structures et instruments scientifiques ont maintenant été développés, calibrés et testés. La publication de ces résultats marque la transition entre la phase de mise en service du télescope et le début de sa mission scientifique. Pendant les cinq premiers mois de la mission, les instruments James Webb seront utilisés exclusivement par les équipes associées aux treize premiers programmes d’observation sélectionnés après un concours basé sur leur intérêt scientifique pour la recherche en astronomie. Plusieurs scientifiques du Canada et du Québec participent à ces programmes.
Contribution canadienne
Le Canada fournit deux des quatre instruments essentiels à la mission de Webb : NIRISS (Near Infrared Slit Imager and Spectrograph) et FGS (Precision Guidance Sensor). Le NIRISS a recueilli certaines des données partagées lors de la conférence de presse, ainsi que le NIRCam américain, le principal imageur de la mission. Le NIRISS dispose de capacités d’imagerie spécialisées pour étudier les atmosphères des exoplanètes et des galaxies très lointaines, note Nathalie Ouellette, communicatrice de James Webb au Canada et coordonnatrice de l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx). Quant au FGS, son travail est également au cœur des annonces et de tout ce qui va suivre, car c’est le détecteur guide qui permet au télescope de pointer un objet et de faire des observations avec stabilité et précision. « Le fait qu’il s’agisse d’une institution canadienne est une source de grande fierté pour nous. » — Une citation de Nathalie Ouellette