Christophe Beaugrand observe principalement les sapeurs-pompiers militaires lors de l’exercice fire-flash room, exercice clé dans la formation des jeunes sapeurs-pompiers. “A l’intérieur, la température peut monter jusqu’à 800 voire 1 000 degrés”, explique l’un des pompiers. La grande structure métallique rectangulaire qui compose le caisson “flash-fire” permet de recréer un effet thermique. “Il permet aux pompiers de montrer quels phénomènes ils pourraient rencontrer lors d’un incendie dans un espace clos, dans un appartement par exemple”, explique le capitaine Damien, officier des sapeurs-pompiers de Paris. L’intérieur d’une boîte “flash fire” – © Mathilde Desgranges/ 20 Minutes Grâce à cet exercice, les stagiaires du centre de formation apprennent à reconnaître les particularités des différents feux et à réagir en conséquence. La box permet également de mettre en scène des scénarios réels, notamment après des interventions qui ont mal tourné. « Par exemple, nous avons répété le scénario d’un grand incendie qui s’était produit à Neuilly en 2003, ajoute Romain. Nous avons perdu plusieurs hommes lors de cette intervention. Il était important de retravailler ce script pour comprendre ce qui s’était passé et ce qu’il ne fallait pas refaire. »

Une boîte obsolète

“Ne vous approchez pas trop, c’est très pollué à l’intérieur”, prévient un officier. L’intérieur de la boîte visitée par Christophe Beaugrand est très noirci. Son visage est rouge d’exercice. « Il fait terriblement chaud, dit-il, c’est comme un four à l’intérieur. C’est une expérience, pas racontée, il faut la vivre. » “Nous avons fini d’utiliser ces boîtes, mais elles seront bientôt obsolètes”, explique le pompier romain. BSPP souhaite créer de nouveaux outils, moins nocifs pour l’environnement. “Dans les nouvelles canettes, il y aura un système de récupération des fumées qui les traitera et ne dégagera que de la vapeur d’eau”, explique le capitaine Damien. Le nouveau matériel devrait être livré dans les prochaines semaines à la nouvelle école de formation du Val-de-Marne. Jusqu’à la rentrée dernière, les jeunes sapeurs-pompiers étudiaient au centre de Villeneuve-Saint-Georges puis arrivaient à celui de Saint-Denis pour gravir les échelons. Ils peuvent désormais suivre l’intégralité du cursus dans la même école, à Valenton. Les autocars du Fort de la Briche devraient également déménager pour rejoindre le nouveau centre, à partir de début 2023.