• À lire aussi : Un policier de la SQ a été renversé par un chauffard alors qu’il tentait d’arrêter un véhicule à Montréal Accélération, refus d’obtempérer, conduite sans permis ou pendant une interdiction… Rien qu’au cours des deux dernières années, Christopher Desrosiers a écopé d’amendes de plus de 4 000 $ sur tous les types de contraventions. Mais cette fois, le joueur de 26 ans devra répondre à des poursuites criminelles, ce qui lui a valu une comparution lundi devant le tribunal de Montréal. En plus de l’accusation de conduite dangereuse, il devra se défendre d’une agression grave et armée [son véhicule] contre un policier de la Sûreté du Québec (SQ) pour avoir fui la police, ainsi que pour délit de fuite ayant causé des blessures. Ces crimes se seraient produits dimanche matin, lors d’une opération radar dans l’est de Montréal, alors que l’agent Mickael Cherrier tentait d’arrêter le véhicule des Desrosiers. Selon nos informations, coincé dans une impasse, Desrosiers a fait demi-tour puis a percuté le policier avant de prendre la fuite. L’agent Cherier a subi de multiples fractures aux jambes et aux côtes, en plus d’une ponction pulmonaire, mais il est hors de danger, a indiqué la police de Montréal. Plein d’offenses Desrosiers, pour sa part, a été repéré par une SQ de police hors service l’escortant sur la côte sud de Montréal alors qu’il attendait des renforts pour l’arrêter, nous a-t-on dit. Selon une base de données judiciaire, Desrosiers contrevient régulièrement au Code de la sécurité routière en recueillant plus d’une quarantaine de constats d’infraction. Et les interdictions de circuler ne semblent pas l’affecter, puisqu’il s’est fait arrêter trois fois depuis janvier et rien que pour ça. Il a également été arrêté en décembre dernier pour avoir refusé de s’arrêter à la demande d’un policier. Sa condamnation pénale la plus récente remonte au mois dernier, lorsqu’il a été reconnu coupable de conduite malgré une interdiction. Travail dangereux La directrice générale de la SQ, pour sa part, a exprimé ses regrets pour le crime contre le policier. « Un événement comme celui-ci nous rappelle à tous ce à quoi nos policiers peuvent faire face lors de leurs opérations quotidiennes », a déclaré Johanne Beausoleil. “Quand un policier est grièvement blessé dans l’exercice de ses fonctions, toute la communauté policière est choquée”, a-t-il déclaré. La personne qui a personnellement contacté l’agent Cherier lundi s’est dite “fière” du travail accompli par “nos policiers au quotidien”.