PROTOCOLE – Le ministère de l’Éducation nationale et de la Santé a présenté ce mardi 12 juillet aux syndicats d’enseignants le nouveau cadre du protocole sanitaire de lutte contre le coronavirus qui s’applique à l’école dès la rentrée, prévoyant notamment une période de 10 jours pendant laquelle les enseignants permettent aux équipes de s’adapter à différents scénarios, selon les syndicats. Pour la rentrée 2022, le ministère prévoit « un cadre sanitaire gradué basé sur un socle de recommandations (équivalent à une situation normale) et trois niveaux de mesures, activables selon le contexte », a expliqué Marie à AFP – Hélène Piquemal, vice-présidente nationale du Snalc.
Trois niveaux de vigilance
Selon les syndicats contactés par l’AFP, « le niveau 1 équivaut à une vigilance modérée, rappelant et encourageant les gestes barrières, limitant les grands rassemblements. Le niveau 2 a accru la vigilance, le renforcement des gestes barrières, l’adaptation des méthodes pratiques en éducation physique et sportive (EPS). Le niveau 3 équivaut à une évolution très défavorable, avec une doctrine d’accueil au lycée et des mesures restrictives accrues (activités physiques et sportives restreintes). Le niveau de protocole entourant le retour à l’école en septembre ne sera décidé que fin août, quelques jours seulement avant que 12 millions d’élèves ne retournent en classe. La détermination du niveau protocolaire « s’appuie sur le Conseil national de défense et de sécurité (CDSN), sur proposition des autorités sanitaires et du ministère de l’Éducation nationale. Cette décision reposera également sur une analyse qualitative (nature du variant, etc.) et quantitative (statut hospitalier) », selon Mme Piquemal.
10 jours pour passer d’un niveau de vigilance à un autre
En outre, le protocole prévoit “un délai de 10 jours pour mettre en oeuvre le passage d’un niveau à l’autre, ce qui est nouveau”, souligne à l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, un premier syndicat d’école primaire. “Cela permettra aux équipes d’avoir plus de temps pour s’adapter au terrain. Ce sera beaucoup plus efficace que les annonces hâtives faites cette année”, a-t-il ajouté. Concernant l’utilisation du masque, le protocole prévoit “l’alignement de l’école avec la population générale. Il n’y a pas de règle spécifique en milieu scolaire, plus de politique de dépistage scolaire spécifique, pas de système spécifique de recherche des contacts en milieu scolaire », selon Mme Vénétitay. Les collectivités locales et les associations de parents d’élèves doivent également donner mercredi leur avis sur ce protocole. À voir aussi sur Le HuffPost : Covid-19 : La réintégration des soignants non vaccinés fait polémique à l’Assemblée