• Lisez aussi : Ce que vous devez savoir sur le vaccin pour les tout-petits • Lisez aussi : Santé Canada approuve le premier vaccin pour les enfants de 6 mois à 5 ans • Lire aussi : Plusieurs provinces se préparent à vacciner les enfants de moins de 5 ans “C’est une super nouvelle! Mon fils de cinq ans est déjà vacciné, mais je m’inquiétais pour son frère de trois ans », avoue Marie-Pier Ouellette. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, un premier pas vers l’administration d’un vaccin aux enfants de moins de cinq ans a été fait hier lorsque Santé Canada a approuvé l’utilisation du vaccin Spikevax de Moderna. Les enfants de cette tranche d’âge pourront désormais recevoir deux doses de vaccin équivalant au quart des doses adultes. Plusieurs parents se sont croisés, poussette à la main, dans les rues de Montréal jeudi avec la ferme intention de faire vacciner leurs jeunes enfants lorsque cela sera possible. “Je fais confiance aux vaccins, les gens disent qu’ils sont trop nouveaux, mais les entreprises ont fait tous les efforts et fait tellement de tests, je fais confiance à la science”, assure Julien Martineau, père de deux enfants de moins de cinq ans. Photo de Chantal Poirier
À Montréal, Marine Hardy n’a pas l’intention d’aller vacciner Maël, son garçon de trois ans.
protéger les autres Même son de cloche du côté de Laurie Damme-Gonneville qui se réjouit de l’annonce de Santé Canada. “C’est important pour la protection globale de l’enfant et des autres”, a-t-il déclaré. Pour Marie-Ève ​​Ménard, le vaccin évitera à ses enfants de souffrir de symptômes très sévères s’ils entrent en contact avec la COVID-19. Toutefois, la mère de trois filles, dont deux sont dans la tranche d’âge touchée par l’annonce de Santé Canada, émet quelques réserves. « Ayant reçu tous mes vaccins, je trouve que ça ne protège pas assez, explique Mme Ménard. Je ne veux pas répéter les vaccinations des enfants tous les deux mois. Ils ont peur et c’est douloureux, je ne veux pas qu’ils vivent ça trop souvent. Plusieurs parents rencontrés s’accordent également à dire qu’ils contribuent à réduire la propagation du virus en vaccinant leurs jeunes enfants. Pas convaincu Si beaucoup ont salué cette annonce, certains émettent quelques réserves. “C’est bien que ça ait été approuvé, mais par précaution, on va attendre car on juge qu’en termes de développement, notre bébé est plus vulnérable. On est vacciné, mais on ne se développe plus contrairement à lui”, raconte Daniela Costa, maman de Luca, un mois. Cette dernière n’a donc pas l’intention de faire vacciner son petit lorsque ce dernier atteindra l’âge de six mois, mais ne ferme pas la porte à la vaccination dans quelques années, si nécessaire. “Nous verrons aussi si la pandémie s’atténue un peu, nous n’en aurons peut-être pas besoin”, ajoute-t-il. Même son de cloche du côté de Marine Hardy, même vaccinée. “Nous n’envisageons pas de le vacciner car le COVID affecte moins sévèrement les enfants et cela ne l’empêche pas non plus de le faire. On avait plus de problèmes d’estomac que quand il avait le COVID”, explique la maman du jeune Maël, trois ans. Appréciation future D’autres, comme plusieurs Québécois ces derniers mois, ont contracté la COVID-19 récemment et croient que leurs jeunes enfants ont les anticorps nécessaires pour combattre à nouveau le virus, du moins pour l’instant. «Je réévaluerai cela dans quelques mois car toute la famille a eu le COVID-19 il y a un mois. Je ne sais pas encore si je serai vacciné [mon enfant]J’y pense », raconte Marie-Claude Bégin, maman d’un bébé de neuf mois, rencontré au marché Jean-Talon. La grande majorité des parents interrogés par Le Journal, qu’ils aient l’intention de faire vacciner leurs enfants de moins de cinq ans ou non, ont tenu à leur rappeler de respecter la position des autres familles. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.